Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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SUBSTANCES MINÉRALES.
l'oxyde de lanthane ; puis, dans la liqueur filtrée, on a précipité successivement le manganèse par le sulfhydrate d'ammoniaque, la chaux par l'oxalate d'ammoniaque , et la magnésie par le phosphate de la même base. Le précipité formé par l'ammoniaque a été redissous clans l'acide muriatique , pour en séparer une petite quantité de silice; puis, en ajoutant à la dissolution de la potasse caustique en excès, et faisant bouillir, on en a précipité le fer, le cérium, le lanthane et Fyttria , et la potasse a retenu l'alumine et la glucine. J'ai séparé ces deux terres l'une de l'autre par le procédé de M. Schaffgotsch , qui consiste à faire bouillir la dissolution potassique jusqu'à ce que toute la glucine en ait été précipitée, et j'ai d'ailleurs recherché la petite quantité de cette terre qui est toujours retenue par l'oxyde de fer. Le fer, le cerium, le lanthane et fyttria, ont été redissous dans l'acide muriatique , et la liqueur ayant été convenablement étendue, on en a précipité le cerium etle lanthane par le moyen du sulfate neutre de potasse; puis, comme ce sel double entraîne toujours du fer, on l'a redissous dans une suffisante quantité d'eau bouillante aiguisée d'acide muriatique, on a précipité tous les métaux de
la dissolution par la potasse caustique, on a redissous le précipité dans l'acide muriatique , et alors, au moyen du sulfate de potasse, on a de nouveau précipité le cerium et le lanthane, mais sans qu'ils entraînent de fer et à l'état de sels doubles parfaitement blancs. Lorsqu'on a extrait les deux oxydes de cerium
et de lanthane de ces sels, on les sépare l'un de l'autre par le procédé que M. Mosander a donné;
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on les dissout dans l'acide nitrique, (n1 dissolution à siccité, on calcine le résidu, et l'on traite ensuite le mélange des deux oxydes par de l'acide nitrique étendu de cinquante fois son poids d'eau, lequel ne redissout que le lanthane. Restait à séparer l'yttria du fer. On emploie ordinairement pour cela l'acide tartrique et l'hydrosulfate d'ammoniaque ; mais ce procédé m'a paru avoir des inconvénients, à cause de la difficulté que l'on éprouve pou r brûler complétement l'acide tartrique, et j'ai reconnu qu'il valait mieux se servir des oxalates. A cet effet , on neutralise aussi exac-. teillent que possible, par l'ammoniaque, la liqueur qui renferme les deux bases; on y ajoute ensuite de l'acétate d'ammoniaque, qui la fait devenir d'un rouge foncé , et après cela on en précipite fyttria
à l'aide de foxalate neutre d'ammoniaque. On laisse digérer le précipité dans la liqueur pendant quelque temps à une douce chaleur, puis on le filtre et on le lave à l'eau chaude. Le fer précipité ensuite ne retient pas trace d'vttria. Quant au précipité d'oxalate , c'est un sel double d'yttria et de potasse, lorsque la dissolution renferme, une quantité quelconque de cet alcali, et, après la calcination, l'yttria fait effervescence avec les acides et abandonne' du carbonate de potasse par le lavage. La présence de la potasse n'est pas un inconvénient,
et présente au contraire de l'avantage, parce que l'oxalate d'yttria potassique est beaucoup plus facile à filtrer et à laver que l'oxalate simple. Voici maintenant les résultats que j'ai obtenus, mis en regard de ceux qui ont été publiés précédemment :