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SUBSTANCES MINÉRALES.

ments du mélange argileux, assignait à chacun sa composition propre. Ce procédé; qui consiste dans l'emploi de l'acide sulfurique, donne ce que nous appelons les analyses rationnelles. Le tableau n° 3 renfermant 31 analyses de kaolins faites de cette manière, accompagnées des formules immédiates qui les représentent. Sur ces 31 kaolins, il y en a 24

qui ont pour ainsi dire un lien commun dans la proportion d'eau comparée à celle de l'alumine prise pour unité ; etsur ces 24 il y en a 19 dont les

différences de composition ne sont pas assez considérables pour établir entre eux des différences bien tranchées malgré les différentes formules (voyez le n° marqué d'astériques). Mais nous avons reconnu que presque tous les

kaolins , indépendamment du silicate d'alumine dont ils sont essentiellement composés, renferment à l'état de simple mélange, une proportion plus ou moins grande de silice pure et qu'en en soustrayant la silice, on arrivait à (les formules

de composition très-simples et peu différentes pour chacun d'eux. Ce sont les formules ainsi modifiées que nous appellerons fbrinules définitives. On fait aisément la soustraction de la silice libre sans at-

taquer la matière argileuse, en faisant bouillir le kaolin pendant une minute ou tout au plus .pendant une minute et demie avec une dissolution aqueuse de potasse à l'alcool de la densité de o75. Nous avons soumis à l'expérience les 24 kaolins cités plus haut, et nous avons consigné les résultats dans le tableau n° 4. Par l'inspection de ce tableau, on voit que 16 kaolins sur 24 ont cédé à la potasse faible assez de silice pour se laisser suffisamment représenter par la formule SA-1-24g.

EXTRAITS.

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En ajoutant que les sept kaolins qui complètent la série totale des kaolins analysés et qui contiennent de l'alumine et de l'eau hors du: rapport de i à 2, ont presque tous cédé de la silice à. l'action de la potasse, nous croyons pouvoir attirer l'attention sur le fait général que les kaolins(et nous avons des motifs pou' dire encore les argiles) renfer-

ment de la silice qui n'est ni à l'état de quartz ni à l'état de combinaison. La comparaison des tableaux nb i et d 4 montre

que la plus grande partie des kaolins qui ont la même composition (AS)appartiennent aux mêmes terrains éminemment feldspathic[u es et paraissent avoir la même origine. La composition la plus ordinaire du feldspath est A3KS ; quelle que soit la cause deson altération, nous supposons qu'il se transforine en AS' et KS. Or le silicate alcalin KS 9 n'est pas soluble, mais il le devient en se transformant, sous l'influence de la même action décomposante, en KS8 et S. Ce silicate

ES', qui d'après les expériences de M. Forchhamruer est soluble, serait entraîné par les eaux et S

resterait alors à l'état de mélange avec l'argile A S3. On conçoit d'ailleurs que la silice, qui à l'état gélatineux se trouverait mélangée avec la véritable argile, ne pourrait pas être en proportion constante à cause de l'action dissolvante que l'eau exercerait sur elle. Ces faits que nous venons de signaler et les con-

sidérations qu'ils nous ont suggérées donnent un appui remarquable à l'opinion que M. Berthier avait émise il y a longtemps relativement à la com-

position normale du kaolin. En adhérant à cette opinion nous croyons l'avoir, non-seulement précisée, niais consolidée par l'expérience.