Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

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533 tillon, des cristaux isolés et dont la forme était parfaitement nette. Ces cristaux étaient extrêmeEXTRAITS.

SUBSTANCES MINÉRALES.

nerai d'une manière prompte et économique, on procède comme il suit : on commence par so urne ttre

ce minerai à l'action de l'acide nitrique du commerce un peu affaibli, en chauffant jusqu'à

puis on lave par décantation à deux ou trois

reprises pour enlever tout le nitrate de plomb, mais sans chercher .à dissoudre la totalité du chlorure; après quoi on fait chauffer le résidu avec de l'acide muriatique ordinaire jusqu'à ce que l'oxyde

de fer soit .dissous ; on lave de nouveau par décantation, et comme il .faudrait une très-grande quantité d'eau pour enlever le chlorure de plomb, au lieu de le dissoudre on le décompose en faisant digérer le résidu avec un excès d'acide sulfurique le sulfate de plomb qui se produit en remplacement du chlorure, étant pulvérulent et en grains très-fins, rien n'est plus facile que de le séparer en totalité par, le moyen de la lévigation. Après cela le bromure d'argent ne reste plus mélangé que de quarta, que-l'on en expulse aisément par un lavage à faugette. Il convient (['ailleurs, pour achever la purification du schlich , de le traiter encore une fois successivement par l'acide nitrique et par l'acide mu riatique , et de le laver de nouveau pour enlever les derniers petits grains de quartz que l'action des acides ,aurait pu détacher encore

des grains de bromure.. Pour que le bromure conserve sa couleur naturelle , il est nécessaire de l'enfermer dans des vases qui soient à l'abri de la lumière, sans quoi il devient d'un gris foncé au bout de très-peu de temps. Le bromure d'argent se présente ordinairement, dans le minerai de Saint-Ônofre , en petites masses concrétionnées ou cristallisées d'une manière confuse ; cependant on en a rencontré, dans un échan-

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même à l'oeil nu , d'autant ment phis qu'ils étaient disséminés. au milieu de crisdiscernables' taux incolores de chloro-arséniate de plomb avec lesquels ils contrastaient par leur couleur verte. Leur forme était celle d'un octaèdre régulier tronqué sur tous ses angles et sur toutes ses arêtes; on sait que l'octaèdre régulier est aussi la forme du chlorure. La variété grise du minerai de Saint-Onofre se trouve disséminée irrégulièrement dans la masse de ce minerai, et ne .s'y rencontre qu'en petite quantité. Elle est compacte, à cassure presque unie et luisante, d'un gris plus ou moins foncé et quelquefois presque noire, assez dure et trèspesante : on y voit du bromure d'argent disséminé çà et là en petites parties, comme dans le reste de la masse, mais ordinairement en moindre proportion. Les échantillons choisis ne renferment pas du tout d'arséniate de plomb. Lorsqu'on le traite par de l'acétique étendu et à chaud, il y a effervescence, et il se dissout du carbonate de plomb. Si ensuite on traite le résidu, bien lavé, par de l'acide nitrique, la couleur noire disparaît; il y a dégagement de vapeur nitreuse , se dissout une quantité notable d'argent. Comme on n'aperçoit de trace d'argent natif dans aucun échantillon, même à l'aide d'une forte loupe, il y a tout lieu de penser que ce métal s'y trouve à l'état de sulfure , ainsi que cela s'observe presque toujours dans les plombs carbonatés argentifères noirs. Ce qui reste aprM l'action de l'acide nitrique consiste en

un mélange de quartz, d'hydrate de fer et de bromure d'argent.