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SUR LES OiTES MÉTALLIFÈRES

mènes géologiques les plus curieux de ces contrées.

Fig-arella , qui porte aussi le nom de Senovento

ou Contrada Santissima Maria de la Concezione, ne nous a jamais offert que des rognons assez gros, mais sans suite, de galène, de blende et de cuivre pyriteux, engagés dans un quartz mêlé de spath brunissant, au milieu d'un talc-schiste éminemment ébouleux. Le dessin (fig. 3) en montre un

exemple. On y a trouvé les traces d'une vieille galerie, de sorte que tout tend à faire croire que

ce lieu est bien celui appelé par les anciens Santa Maria di Novara et dont le dessin (fig. 4.) donne le plan avec indication des veinules rencontrées. Les grandes pluies qui ont commencé le 26 novembre r 84o ayant détruit tous les travaux, on ne jugea pas convenable de faire reprendre des ouvrages ayant aussi peu d'avenir par l'irrégularité du gîte et destinés à être si dispendieux sous le rapport des boisages. On a extrait une certaine quantité de matières. minérales qui a fourni en minerai de choix environ dix neuf mille deux cents kilogrammes. N° 5. Quelque temps après mon arrivée dans l'île, on Me signala an sud-ouest de Noara , du côté de Vallebona, une ancienne attaque nommée Mandrazzo, dont l'orifice se trouvait au pied des hautes montagnes de Pizzo Bonari dans une contrée absolument déserté et dépourvue de toute végétation. La vieille tentative a été faite sur deux petites veines de quartz avec fer carbonaté contenant des mouches de galène et de cuivre pyriteux. Les schiStes talqueux brouillés dans lesquels étaient renfermées les substances minérales en si petite quantité que deux ouvriers _n'ont pu me procurer de quoi faire un essai, ont pour direction approxi-

637 mative E. O. ou S. 7o°E. avec pente de 300 à 350 au nord et au nord-est. Ainsi que tous leurs analogues d'alentour, ces schistes se décomposent et coulent en talus. Cette circonstance, jointe aux difficultés des abords, puisqu'il faudrait apporter le bois à dos d'homme, m'ont toujours empêché de comprendre comment on avait pu jadis se hasarder à opérer des recherches dans une semblable localité. DES CALAERES ET DU NORD DE LA SICILE.

Les anciens avaient ouvert de nombreux 'chantiers sur les veines qui sillonnent les schistes talqueux de la contrée. de Fondachelli, sans doute parce que la plupart des jamesonites et bournoni tes de ces localités étaient fort riches en argent.

La plus rapprochée de Noara était celle dite de Santa-Amalia où deux galeries et un puits avaient donné connaissance d'un minerai très-argentifère. Cornplétement anéantie par la descente de la mon-

tagne, cette mine n'a pas été reprise , mais on a attaqué une autre veine ayant direction S.O.N.E. presque verticale, offrant un mélange de bournonite , jamesonite et cuivre pyriteux engagés dans du. fer carbonaté. Après cinquante mètres de galerie dans un terrain presque coulant, on a pu savoir, soit par les travaux en allongement, soit par les traverses, que les minerais ne se trouvaient qu'en rognons épars au milieu des schistes talqueux. Spucia ou Spucy, travail entamé presque à la même hauteur, mais à une demi-lieue vers le sud, a offert une veinule des mêmes minéraux que SantaAmalia, associés de plus à l'antimoine sulfuré et à la

galène antimoniate. Trente-trois mètres de galerie en allongement par N.40° E., neuf mètres de traverse N. S. et quelques mètres en sens divers joints à de nombreuses tranchées de surface, ont amené aux mêmes conclusions que pour Santa-Amalia.