Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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CUVELAGE EXÉCUTÉ AUX MINES
DE VICOIGNE (NORD).
par la pression sans que sa limite d'élasticité ait été atteinte, on empêcherait en même temps la désagrégation du bois d'une manière presque
donné lieu, aux effets mentionnés plus haut et observés d'ailleurs dans toutes les fosses creusées à travers un niveau très-pesant. Pendant la première année quelques pièces de bois furent remplacées et le calfatage dut être réparé plusieurs
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absolue.
Une autre cause de fatigue qui agit puissamment sur le cuvelage résulte des variations de niveau. Les pièces se rompent surtout aux mois de mars et d'avril alors que les eaux souterraines acquièrent leur hauteur maximum. Des accidents du même genre se manifestent quoique plus ra-
rement aux mois de septembre ou d'octobre époque de la hauteur minimum. Cet effet s'opère
probablement par le relâchement du cuvelage, relâchement qui vient détruire entre les différentes assises superposées la solidarité qui les unit après
le calfatage. C'est d'ailleurs ce que prouvent les fuites que l'on observe le plus souvent entre les joints calfatés aux époques que nous venons de Citer.
Le point essentiel serait donc d'empêcher la
flexion du cuvelage.. Dans quelques fosses construites avec des bois
trop faibles on a placé un second cuvelage ou fourreau, dans l'intérieur du premier. Ce moyen est évidemment très-mauvais. Dès que l'on calfate
le second cuvelage on reporte sur lui toute la pression des eaux; s'il n'a pas l'épaisseur suffisante
pour résister seul, il cède également ; s'il est assez épais il diminue considérablement le diamètre de la fosse. Un des puits que j'ai fait exécuter à Vicoigne pour la société de l'Escaut, a traversé un niveau de 76 .mètres de profondeur. Depuis la profondeur de 45 mètres, les bois soumis aux variations de pression des eaux souterraines ont quelquefois
fois.
Je cherchai les moyens de donner au cuvelage une roideur que la plus forte pièce de bois ne pos-
sède jamais d'une manière absolue quand elle est soumise à un effort de rupture transversale. La fonte seule résistant à l'écrasement me parut réunir les conditions favorables au but que je voulais atteindre, et le résultat que j'ai obtenu par des armatures de cette matière est venu pleinement confirmer mes prévisions. J'ai fait disposer sur chaque trousse de cuve-
lage un cercle de fonte qui lui sert d'appui et
forme une voûte d'une résistance bien plus grande que le cuvelage lui-même. Depuis près de deux que cette armature a été posée, la roideur des bois est telle qu'il ne s'est plus manifesté d'aueetfuite que celles qui résultent de loin en loinifjedlattération inévitable du calfatage.
La planche XIII donne la formeidà Vamature if191.0105b.Phr en fonte. La fosse est à dix pans ; l'armattyeduteitrousse se compose de 20 pièces de fonteAui , étent.effises en place, donnent à la fosse la forme cylindrique.
Ayant calculé, d'après la résistance de la fonte, qu'une section de 25 centimètres carrés offrirait une résistance bien plus que suffisante, j'ai-composé l'armature de dix pièces ND à section carrée de 5 centimètres de côté, et de dix pièces MN s'appuyantpar une face plate contre le cuvelage (fig. et 2). Ces pièces MN sont terminées par deuxplans