Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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EMPLOI DE LA TOURBE
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DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.
La tourbe, après avoir été desséchée ainsi artificiellement, absorbe de nouveau la vapeur d'eau qui se trouve dans l'air : c'est pourquoi il est nécessaire de la mettre dans des endroits aussi secs que possible ; cependant la quantité qu'elle absorbe est assez petite pour qu'elle puisse rester plusieurs mois, et même une année, dans des magasins, sans cesser de pouvoir être employée ensuite aux usages métallurgiques. La tourbe de l'espèce le i, qui est filamenteuse, absorbe plus que les autres dans les mêmes circonstances, et l'expérience apprend qu'une tourbe d'une certaine espèce, qui n'a pas été bien desséchée, reprend plus d'eau que lorsqu'elle l'a été compléternent. Au moyen de ce qui a été dit précédemment il est facile de déterminer quelle est la diminution de volume et de poids que les différentes espèces de tourbe éprouvent par suite de la dessiccation dans les chambres. En rapportant tout au volume et au poids primitif, on a les résultats suivants Espèce de la tourbe.
Diminution de volume. Diminution de poids. .
1. 0,24 0,10
20
0,10 0,19
30
0,135 0,12
On voit que la diminution de volume pour la
tourbe légère ou i0 est plus que double de ce qu'elle est pour la tourbe compacte ou 2° ; les
diminutions de poids sont au contraire à peu près en raison inverse. Quant à la tourbe 30 , qui forme le passage de I° à20 , et qui se rapproche tantôt de l'une, tantôt de l'autre de ces qualités, on voit que les diminutions de volume et de poids sont comprises, comme cela devait être, entre les précédentes.
D'après MM. Regnault et Sauvage, les 100
773 pointes de tourbe coûtent, sur la tourbière, I"'74 ; comme, après dessiccation à l'air, elles pèsent moyennement 336'., le prix du quintal métrique sera ofr.,52. Les tourbières se trouvent environ à 22k11. Si donc onîadmet que le prix du transport à i. est de 1fe.,035 par quital, 1".,29 sera le prix du quintal métrique de tourbe rendu à l'usine d'Itzelberg , qui est à 2 kilom. de Kcenigsbronn.
Mais, par lailessiccation dans les fours, la tourbe éprouve une perte de poids de 13 p. o/o, elles 000 pointes se réduisent à 292k; le prix du quintal des-
séché dans les fours s'élèvera donc à ifr.,48. De plus, comme le combustible employé consiste en menue tourbe, la dépense résultant de la tourbe brûlée sur la grille, du déchet dans l'opération et de la main-d'uvre augmentera les frais au plus
de 15 p. 0/0; par conséquent, je crois qu'on peut admettre que le prix du quintal de tourbe desséchée dans les fours est .environ de ifr.,7o. M. Berthier, dans un mémoire inséré dans les Annales de chimie et de physique ( juillet 1835 ),
a fait connaître la composition de la tourbe de
Keenigsbronn, qui renferme : Charbon. Cendres Matières volatiles.
0,244 0,0501i 1,000 .
0,706)
L'échantillon analysé appartenait probablement à l'espèce 3°, d'après la proportion de cendres qu'il renferme , et par conséquent cette composition peut être considérée à peu près comme
moyenne pour Kcenigsbronn. M. Berthier a aussi déterminé le pouvoir calorifique de cette tourbe en la fondant avec la litharge ; il a recueilli 14,3 de plomb, et comme
chaque gramme correspond 230 calories., le