Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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EMPLOI DE LA TOURBE 774 pouvoir calorifique sera représenté. par 3289 calories. Voyons maintenant comment on se sert dans la métallurgie du fer de la tourbe de Kcenigsbronn
préparée par les procédés qui viennent d'être indiqués. On l'emploie d'abord clans le four à réverbère Four à réverbère de e fusion. pourla deuxième fusion de la fonte.I,es,fiË-. 5 et 6, Pl. XIF., donnent les dimensions principales de ce four, qui est du reste fort simple : a est la grille, b une ouverture fermée, comme pour tous les fourneaux à réverbère à la tourbe, au moyen d'une plaque de fonte glissant entre des coulisses, par laquelle l'ouvrier passe les pointes de tourbe ; b' sont quatre autres ouvertures par lesquelles on peut aussi charger latéralement de la tourbe ; c est la sole , elle présente sur la longueur une inclinaison de quelques centimètres ; ci la porte de chargement; e l'orifice par lequel on fait la coulée ; la cheminée', qui est commune à deux fours, a d'ai I leurs 20 mètres de hauteur au-dessus de la sole.
Les j?. 7 et 8 de la planche XIV , font connaître les dimensions du même four, lorsqu'il
était chauffé avec le bois en nature ; les poutrelles de bois étaient alors passées sur la grille par cinq ouvertures latérales : la comparaison des deux fours à réverbère montre que pour celui qui va à la tourbe la longueur de la grille a été un peu diminuée; le rapport de la section de la grille à celle du renard ou rampant est de 12 à i quand on
emploie la tourbe, et de 17 à i quand on emploie le bois ; enfin pour le fourneau à tourbe,
la distance du pont à la voûte , et la hauteur de la voûte au-dessus de la sole sont plus petites. Quand le fourneau est échauffé, on charge en
DA NS LA MÉTALLURGIE DU FER.
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une opération 15 à 20 quintaux métriques de fonte, et au bout de 4 02 à 5 heures, on peut faire la coulée. Comme il n'est pas nécessaire d'obtenir une très-grande chaleur, on emploie de la tourbe de l'espèce n° I , qui a été préliminairement desséchée dans les appareils ; souvent aussi on se sert de la même qualité de tourbe simplement desséchée à l'air ; alors la consommation est augmentée en volume de 0,12 , et la durée d'une opération est aussi augmentée. Avec cette fonte de deuxième fusion on moule toutes sortes de grosses pièces de fonte, telles que
des laminoirs, des cylindres et surtout des canons qui servent pour la défense des places de guerre. Quand la pièce à couler a de grandes dimensions, on met à feu :les deux fours à réverbère qui ont une cheminée commune et qui sont placés de manière que leurs axes longitudinaux fassent entre eux un petit angle ; puis quand la fonte est bien liquide on débouche avec un ringard les ouvertures de coulée ; on fait arriver les deux courants de fonte dans une sorte d'entonnoir placé au-dessus de la pièce à mouler, de manière qu'il y ait un grand tournoiement de la masse dans cette partie où ils se rendent d'abord; il en résulte que les matières étrangères qui accompagnent la fonte peuvent revenir à la surface et ne sont pas entraînées de suite dans l'intérieur de la pièce où elles produiraient des défauts. En outre, pour obtenir dans toute l'étendue de la pièce une fonte d'une nature bien homogène, on fait la cou-
lée au moyen de deux ouvertures distantes de 2 centimètres, pratiquées, l'une à la partie inférieure, l'autre à la partie supérieure du bassin ; de