Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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TRAVERSÉE DES MORTS-TERRAINS
en plateaux ayant les épaisseurs indiquées plus haut, et une longueur double ou triple de la longueur extérieure des pièces. Ces plateaux, en sortant de la main des scieurs, sont livrés à des menuisiers qui les partagent en deux ou trois pièces; celles-ci recoivent la forme voulue, d'abord à la scie, puis au rabot. Les deux larges faces seules ne sont pas rabotées. La face inférieure de chaque pièce reçoit deux trous coniques de orn,o3 de profondeur ; les centres de ces trous sont placés sur une ligne droite à égale distance des faces intérieure et extérieure, et à om,15 environ des faces latérales. La face supérieure reçoit deux broches coniques saillantes de orn,o3 et disposées exactement comme les trous précédents. Il en résulte que les pièces de cuvelage posées les unes sur les autres ne peuvent se déplacer sans briser les broches ; en outre, les mineurs peuvent les établir aussi exactement dans Favaleresse, que les menuisiers sur leur plateforme. C'est le nom donné à un plancher fixe et de niveau, portant un décagone modèle, sur lequel toutes les pièces de cuvelage sont passées avant leur expédition. Dimensionsdes La longueur en dedans des pièces de picotage est pii,ces de pieo- de 0.i, tage. comme pour le cuvelage ordinaire. Leur- hauteur ne dépasse pas on',22, elle est déterminée par la longueur des coins et picots employés dans le travail du picotage. Leur 'épaisseur varie entre O',22 et om,26. L'expérience a prouvé que l'on pouvait adopter les nombres suivants. Profondeur sous le sol.
De 0 mètre à 30 mètres.. De 30 mètres à 45 mètres.. De 45 mètres à 60 mètres..
Épaisseur des pièces. . .
.
0,22 0,24 0,26
DANS LE NORD DE LA FRANCE.
Les longueurs extérieures se trouvent fixées par ces épaisseurs.
Ici nous ne pouvons pas évaluer la pression
exercée sur la face extérieure d'une pièce de picotage , elle dépend du travail du picotage et du gonflement des lambourdes, coins et picots dans
'l'eau. Elle doit être fort grande , puisque le frottement seul d'une trousse (on appelle trousse l'ensemble de dix pièces decuvelage) picotée contre
les parois de l'avaleresse , suffit pour supporter
tout le cuvelage supérieur. Les épaisseurs des pièces augmentant avec la profondeur, on peut les serrer plus fortement contre le terrain , sans craindre de les briser ; il en résulte sur les parois de la fosse un frottement plus considérable , qui permettrait aux trousses picotées inférieures de soutenir un plus grand poids de cuvelage , si les
trousses picotées supérieures venaient à fléchir. (P1.11, lig. 5). Les pièces -de picotage sont con- cnnr,k, des fectionnées comme les pièces de cuvelage, le bois Tiè'esde Pie.choisi avec le plus grand soin , seulement la face tage. '
inférieure ne porte aucun trou , et la face supérieure aucune broche. Ici, ces trous et ces broches seraient plus nuisibles qu'utiles, car la pose des coins et picots derrière les faces extérieures d'une troussepicotée, fait déverser lespièces, d'autant pl us que les coins et picots sont plus fortement serrés. Les pièces de cuvelage colletées se placent ordinairement sous les trousses picotées, ou entre deux
trousses picotées. Elles sont fortement serrées contre le terrain au moyen de coins; cette opération leur donne toujours un peu de dévers; on les dresse au rabota-vant d'établir sur elles les trousses picotées. Elles ont exactement les dimensions des