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TRAVERSÉE DES MORTS-TERRAINS

hourdes et les pièces, au milieu des coins, et les enfoncent à coups de masse, de manière qu'elles pé-

nètrent jusqu'au manche. Ils les retirent alors en frappant à petits coups sur l'extrémité de celui-ci, et plantent un picot en bois blanc dans le trou ouvert par l'agrafe. Ce mouvement doit être assez rapide, car ces trous d'agrafes se bouchent d'autant plus vite que le. picotage est plus avancé, c'est-à-dire que les coins et picots sont plus serrés. Ces picots en bois blanc sont enfoncés à coups de masse jusqu'au refus. Dès qu'il n'est plus possible

d'en enfoncer, on passe aux picots en chêne, qui étant plus durs, pénètrent moins difficilement.

Les trous sont préparés au moyen des agrafes

droites enfoncées aussi à coups de masse; quand toute la partie pointue a pénétré à travers le bois, on la retire en frappant légèrement sur les faces latérales, et l'on place immédiatement dans les trous ouverts par les agrafes les picots en chêne. Ils sont de suite enfoncés à coups de masse jusqu'au refus. Dès qu'il n'est plus possible d'en enfoncer, sans les écraser, on coupe toutes les têtes des picots au ciseau plat, et l'on nivelle la partie

supérieure de la trousse. Elle ne présente plus alors qu'une surface unie et extrêmement dure, reliée aux parois de l'avaleresse par un frottement considérable. Les précautions à prendre pendant. un picotage sont les suivantes i° Enfoncer les coins en bois blanc, les picots . en bois blanc et en chêne d'une manière tout à fait symétrique autour de la trousse picotée. Ordinairement une avaleresse est desservie par douze mineurs; chaque poste se compose de quatre hommes qui travaillent pendant six heures; pendant un coletage et picotage, les postes sont de six hommes

DANS LE NORD DE LA FRANCE.

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travaillant pendant cinq heures seulement. Un homme se charge alors de deux faces; le sixième leur livre les matériaux envoyés par les ouvriers du jour. Le picotage tend bien plus encore que le colletage, à faire avancer les pièces de la trousse vers le centre de favaleresse ; et il est indispensable qu'elles avancent toutes de la même quantité. 2° Ne jamais enfoncer les agrafes , soit clans la trousse, soit dans les lambourdes. 3° Ne jamais laisser de fer provenant de fractures d'agrafes, au milieu des coins et picots. 4. Laisser, le moins de vide possible entre les parois de l'avalere se et les faces extérieures de la trousse picotée ; oins,o5- à oni,o6 suffisent. Une trop grande excavation consommerait en pure perte beaucoup de coins et picots. 5° Choisir pour y établir une trousse picotée un

terrain dur, non fendillé, afin de pouvoir retenir

toutes les eaux supérieures par le picotage. La pose d'une trousse picotée au ferme dure ordinairement 24. heures. Sur la' trousse picotée, on pose les différentes trousses de cuvelage. A chaque extrémité de cha-

cune des pièces, on pose un coin que l'on serre fortement entre elles et le terrain. Ces coins forment et rappellent les trousses. Derrière chacune d'elles et à mesure qu'elles s'élèvent vers l'orifice du puits, on coule du béton à chaux grasse. Il est

entassé au moyen de palettes à mortier. On enlève au fur et à mesure les cadres, coulants et porteurs,

si le terrain permet de le faire sans danger pour les ouvriers, sinon ils restent derrière le cuvelage.

Quand l'avaleresse est cuvelée depuis la trousse