Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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TRAVERSÉ'E DES mOnTSTERRAINS
doit être solide, et cependant il faut que l'on puisse le démonter rapidement, dans le cas où l'on serait obligé de remonter une des travaillantes.. Les jeux de pompes de la répétition déversent leur eau dans la bâche; cette eau est enlevée par les premiers. Le plus ordinairement, la séparation de l'argile bleue et des marnes blanches donne plus d'eau que le moteur affecté à l'enlèvement des déblais ne peut en tirer. Il faut
alors descendre un jeu de pompe de petit calibre ; on se trouve heureux lorsqu'il suffit pour établir la
bâche. Celle-ci posée, on y descend un jeu de pompe semblable au premier, et deux autres de plus gros calibre. Le volume d'eau que donnent les marnes blanches à diverses profondeurs est très-variable. Autant que possible, il faut toujours avoir dans la bâche un jeu de pompe de plus qu'en répétition. Les pistons du fond sont plus rapidement changés que ceux du jour, et pendant un travail pressé, il importe d'avoir dans la bâche un jeu de pompe de rechange au moins. Les séparations de bancs sont bien plus avantageuses , même lorsqu'elles donnent assez d'eau , que des coupes droites qui en donneraient moins ; car, au moyen de picotages exécutés à propos et voisins les uns des autres on peut arrêter complétement les eaux, tandis qu'on ne le pourrait pas ou bien on ne les arrêterait qu'en partie dans le deuxième cas. Quand le volume d'eau affluente n'est pas trèsconsidérable, on établit entre deux picotages successifs un intervalle de 5 à b mètres ; dans ce cas il serait désavantageux de les rapprocher davantage, car le colletage et le picotage demandent du ,
temps et une forte dépense en bois blanc et en chêne.
DANS LE NORD DE LA FRANCE.
Les marnes grises sans silex sont
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plus dures Passage desmar-
qUe les marnes blanches ; elles n'offrent rien de on." avgerei"sisle,""
particulier. Les marnes grises avec silex sont au contraire extrêmement dures; la plupart du temps on ne peut les attaquer au pic seul ; il faut avoir recours aux aiguilles. Les silex s'y trouvent à deux états ; en petits morceaux et comme fondus dans la pâte, et c'est le cas le plus désavantageux; en rognons de l'orales diverses et bizarres. Leur présence retarde beaucoup le fonçage ; le travail du mineur y est plus pénible , et, en outre , en montant broyés dans les aspirants des pompes, ils déchirent les cuirs des soupapes d'aspiration et des pistons; ces cuirs et pistons ne peuvent être renouvelés sans que l'eau s'élève dans le fond de l'avalercsse ; le fonçage se trouve donc suspendu pendant le temps qu'exigent les réparations et l'enlèvement de l'eau existante et affluente à partir du moment où la machine d'épuisement recommence à fonctionner. En avaleresse , les temps d'arrêt de la machine doivent être évités avec le pl us grand soin; ceci est une conséquence de ce que nous venons de dire. Aussi faut-il que les jeux de pompes de la répétition soient plus que suffisants pour enlever l'eau affluente, et en outre, l'eau existante après
un moment d'arrêt, qui doit être le plus court possible. Quant aux .jeux de pompes de la bâche,
ils doivent toujours pouvoir enlever plus d'eau
que ceux de la 'répétition n'en peuvent tirer. La masse d'eau affluente dans les marnes grises avec ou sans silex est variable ; cependant on peut s'attendre en général à en trouver davantage dans les marnes grises avec silex que partout ailleurs ces rognons de toutes formes, et qui souvent ont un volume assez fort, produisent des cavités et des