Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION
l'on diminue de moitié l'inclinaison des tuyères. Pour des fontes blanches, le feu serait Monté d'une manière inverse, c'est-à-dire qu'on augmenterait un peu la profondeur du' feu et l'inclinaison des tuyères. Il me paraît difficile de donner en ce moment une explication satisfaisante de cette pratique. Les dimensions du foyer et l'inclinaison des tuyères doivent être calculées de manière à pouvoir restituer au bain liquide la chaleur absorbée par la décarburation de la fonte et par la réaction des morceaux de charbon sur les scories dans lesquelles ils plongent. M. Karsten (*) pense que plus le creuset est profond, et plus les tuyères sont plongeantes, jusqu'à une certaine limite, plus la température du bain liquide est élevée. Il convient donc de disposer le creuset de cette manière quand le métal s'affine vite et a trop de tendance à louper, comme cela arrive avec les fontes blanches. Pour les fontes grises et noires, M. Karsten pense qu'il faut entretenir le bain de métal à une température comparativement plus basse que dans le cas précédent. On peut objecter à là théorie de M. Karsten que si une haute température est nécessaire pour décarburer la fonte par l'oxygène des scories, il convient que la fonte grise dont l'affinage est plus long et pl us difficile que celui de la fonte blanche, soit exposée à une température plus élevée que cette dernière. Il paraît en effet bien probable, d'après la manière dont la combustion s'opère dans
le creuset, que le rapprochement du bain de me(*) Manuel de la métallurgie da fer, tome 3, page 54. Traduction française. If
DES GAZ DiS I`CPYERS
tal dià' tuyères doit contribuérle sa température plus élevée.
Pendant ces dernières années, ou a fait dans les forges de la Franche-Comté un grand nombre d'essais pour remplacer le charbon dans les feui
d'affinerie par du bois vert ou desséché. Les ré-
sultats en ont été décrits dans le mémoire de M. Thirria, ainsi que ceux obtenus de l'emploi de l'air chaud ( Annales des MMes , tome XVIII, pag. 336 et suiv.). Plusieurs des procédés auxquels ces essais ont donné lieu ont été appliqués dans de nombreuses usines pendant des années entières, mais on en est revenu maintenant ii peu près partout à l'emploi exclusif du charbon de bois. On conçoit que l'introduction dans le foyer d'un combustible à flamme comme le bois, devait amener de graves modifications dans la conduite et l'allure du feu, dans la température du vent. Mais la discussion de toutes ces modifications au travail habituel m'entraînerait trop loin, et je me contente de les indiquer ici sans m'y arrêter davantage.
Emploi des chaleurs perdues des fi?ux d'affinerie. La disposition intérieure des foursdans lesquels on utilise les flammes qui s'échappent des feux d'affinerie, est variable suivant l'usage auquel on les destine. Mon but, dans ce travail, n'est pas de décrire avec détail les dimensions qu'on leur donne dans les différents cas qui se présentent. Je ferai seulement remarquer que ces fours sont disposés, tantôt de manière à porter rapidement le fer à une température élevée, tantôt de ma-