Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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RECUERCHES SUR LA PRODUCTION
ET L'EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES.
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le plus complétementpossible en oxyde de carbone, et à brûler ensuite ce gaz par de l'air chaud. M. Fa-
appréciant l'utilité de recherches spéciales sur ce
ber-Du faur s'est aussi occupé de recherches à ce
bien voulu m'en confier la direction. Ce mémoire renferme les premiers résultats obtenus pendant le temps qu'il m'a été possible de consacrer à ces
sujet, mais il n'a pas fait connaître jusqu'à présent les appareils qu'il a employés et les résultats obtenus (i). Je me suis occupé du même sujet, et j'ai déjà
indiqué (Annales des mines, tome XX, page 467) quelques résultats obtenus en 1841 à l'usine
d'Audincourt.; de l'emploi des menus charbons pour préparer des gaz combustibles au moyen d'un
courant d'air forcé seul ou mélangé de vapeur d'eau., Ces premiers essais m'avaient conduit à cette conclusion qu'on pourrait obtenir avec des combustibles de mauvaise qualité , tels que les houilles sèches et terreuses, et les anthracites, des gaz susceptibles de développer, en brûlant, les températures les plus élevées dont on ait besoin dans la métallurgie du fer (2). M. le sous-secrétaire d'état des travaux publics (1) Voyez le mémoire de M. Delesse , Annales des mines, e série , tome I, p, 474. (2) M. Péciet , dans la deuxième édition de son Traité de la chaleur, tome 1, P. 281, attribue ces premiers essais
à MM.: Thomas et Laurens, et annonce qu'ils ont été conduits à convertir d'abord les combustibles en oxyde de carbone, pour les brûler par des procédés analogues à ceux dont ils se servent pour la combustion des gaz des
-;hauts-fourneaux. D'après les détails donnés par M. Péclet, dont l'ouvrage vient de paraître, les moyens employés par MM. Thomas et Laurens pour transformer les combustibles en gaz me paraissent se rapprocher beaucoup de ceux que j'ai moi-même indiqués. Pour établir la priorité de mes recherches, je me contenterai de faire remarquer que mes résultats ont été consignés dans un mémoire présenté à l'Académie des
'sciences le 24 janvier 1842 , et inséré par extrait dans le
Compte rendu de la séance, ainsi que dans le rapport fait sur ce mémoire par M. Chevreul ,le 28 mars suivant, sans qu'au cune réclamation ait été adressée à ce sujet à l'Académie.
sujet,, a affecté un crédit à leur exécution, et a
essais dans le courant de l'automne dernier. Es ont été entrepris dans l'usine cl' Audincourt (Doubs)
où j'ai trouvé de grandes facilités pour leur exécution. Le concours de l'habile directeur de la compagne, M. Jeanmaire , ancien élève de cole Polytechnique, dont On a eu récemment à déplorer la perte, m'a été d'une bien grande utilité et m'a permis d'ajouter quelques résultats praniques aux données théoriques que j'avais surtout mission de recueillir. Les expériences qui font le sujet de ce premier
traval ont eu spécialement pour objet l'examen et l'emploi des gaz produits par des combustibles d'origine végétale, le charbon de bois, le bois et la tourbe. Je me suis proposé particulièrement de déterminer les conditions dans lesquelles les gaz produits sont les plus riches en principes combustibles et l'influence des divers agents de combustion, comme l'air et la vapeur d'eau, sur la composition de ces gaz. Je décrirai successivement les appareils et les procédés employés dans chaque cas, soit pour produire le gaz, soit pour l'utiliser ; enfin, j'examinerai en dernier lieu quelles conséquences on peut déjà tirer de mes résultats relativement à la substitution des combustibles gazeux aux combustibles solides. Je n'ai pas besoin d'entrer ici dans de nouveaux
détails sur les procédés suivis. pour recueillir et analyser les gaz produits. Ces procédés sont identiquement les mêmes que ceux que j'ai décrits 1,1 Tome lIT, 1843.