Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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280 RECHERCIIES nécessairement admettre que l'air ne traverse pas une épaisseur un peu considérable de charbon incandescent, et- qu'ainsi la combustion du charbon
s'opère constamment à la surfacé de séparation entre le charbon produit et le bois incomplétement carbonisé. Leyefroidissement dû à l'absorption de chaleur latente -produite par la distillation du bois s'oppose à ce que l'acide carbonique, premier produit de la combustion, puisse se changer enoxyde de carbone, car on sait que cette transformation a besoin, pour s'effectuer, d'une température élevée.
Il est facile de concevoir comment l'air doit constamment circuler entre le charbon déjà formé et le bois incomplétement .carbonisé. Cette sur-
face de séparation correspond évidemment au maximum de vide qui existe dans la meule. Le tassement qui s'opère pendant la carbonisation est
produit par l'affaissement et la rupture du charbon qui, une fois formé , n'est plus assez résistant pour supporter le poids de la partie supérieure de la meule. D'un autre côté, le bois en se carbonisant éprouve nue forte contraction. On conçoit donc comment il doit y avoir une grande solution de continuité entre le charbon et le bois incompiétement carbonisé, mais encore assez résistant pour ne pas se briser. Il est donc tout naturel que le tirage s'établisse le long de cette surface de séparation. Je dois aussi faire -remarquer que les évents de dégagement cessent de donner des gaz, quand la carbonisation est achevée dans la partie de la meule qui leur correspond, sans que le charbonnier soit obligé de les boucher, et ce fait prouve bien que le charbon une fois formé et ayant pris son tassement, n'est plus guère perméable au courant de gaz. r4
SUR LA CARBONISATION DU Bois.
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On peut comparer ce qui se passe dans la carbonisation en meules avec le résultat qu'on obtient lorsqu'on transforme complétement l'oxy-
gène de l'air en oxyde de carbone et que la chaleur sensible conservée par le courant de gaz sert pour carboniser le bois. Ceci a lieu lorsqu'on injecte de l'air forcé dans un petit fourneau à cuve ab-
mente par du bois en nature. J'ai donné dans un précédent mémoire (1) les détails de cette expé7 rience qui m'a permis de tirer cette coud usion : quantité de chaleur absorbée par la distillation cht bois simplement desséché à l' air est à trèspeu près égaie à celle développée par la transformation du carbone produit par cette distillation en oxyde de carbone. Je rappellerai ici que la température des gaz et des vapeurs, à leur sortie du générateur, n'était que de 125°, et que l'on avait consommé 17,5 de charbon passé à l'état d'oxyde dé carbone pour. distiller ioo parties de bois et expulser 82,5 de principes volatils, ou 21,2 de charbon pour 100 parties de matières volatiles. Pour .comparer ces résultats avec ceux de la carbonisation en meules , je ferai remarquer que la moyenne de la composition des gaz des évents ne correspondra pas à la moyenne de toutes mes ex-
périences, parce que la fumée bleuâtre et presque transparente qui correspond aux analyses 6, 7 , 8, 9 , est très-peu abondante et ne se dégage que pendant peu de temps. On se trouvera beaucoup plus près de la vérité en prenant la moyenne des expériences i à 5 qui correspondent à un déga(1) Voir même volume, page 227. Tome 11 1, , IS43.