Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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CHIMIE.
EXTRAITS.
substances contenues dans l'estomac et les intes-
15. Méthode d'analyse pour constater des
tins , et de traiter ensuite la liqueur filtrée par
une lame de cuivre. Pour constater d'ailleurs les propriétés de l'arsenic et achever de se convaincre de sa présence
ou de son absence, de manière à rendre toute erreur impossible, on lave avec précaution la lame de cuivre avec de l'eau , on la sèche avec soin au-
dessus de la flamme d'une bougie, et on la met dans un tube de verre long de om,4o et étiré en pointe fine à son extrémité. On chauffe près de la lame avec la lampe à alcool, et pendant ce temps, on fait passer un faible,courant d'air dans le tube; l'arsenic changé en acide arsénieux se sublime et se dépose en petits cristaux dans la partie effilée.
On peut le recueillir et le soumettre à l'épreuve soit de l'hydrogène sulfuré, soit du nitrate d'argent, soit mieux de l'appareil de Marsh. Si l'on veut l'obtenir -à l'état métallique sur une plaque de porcelaine, on fait passer un courant de gaz hydrogène dans le tube de verre pendant qu'on le chauffe, et on enflamme le courant à sa sortie par la pointe effilée. Si l'on opère sur de l'antimoine, on obtient des résultats semblables; mais la couche de ce métal
n'est pas aussi manifestement cristalline, et elle est moins volatile que celle de l'arsenic; ordinairement il se forme aussi, par le passage du coupa n
de gaz hydrogène, une couche métallique dans te tube, tandis qu'on n'en observe pas avec l'arsenic ; il est également facile de démontrer dans le tube
n.éine la présence de l'acide antimonieux. , tout comme celle de l'acide arsénieux.
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quantités minimes d'hydrogènes ARS É NIQUE, PHOSPHORÉ, SULFURÉ ou du gaz sulfureux. Méthode nouvelle pour extraire tout l'ARSENIC d'une matière animale empoisonnée; par
M. Jacquelain ( Compt. rendu de l'Ac., t. i6,
p. 23).
Le procédé que je propose se résume théoriquement en quelques mots Détruire l'agrégation des matières animales, les convertir en un produit presque insoluble et d'un lavage aussi facile que le sable; rendre au contraire soluble tout le poison , toutes les matières salines qu'elles renferment ; soumettre cette solution à l'action de l'hydrogène naissant. Quant à l'exécution , elle est à la fois prompte
etficile.
Si l'on opère sur de la fibre musculaire récente ou des viscères, on commence par les découper et
broyer dans un mortier de marbre. Si l'on expérimente sur des intestins non décomposés, on les coupe également en menus morceaux, puis on les broie encore à sec dans un mortier de marbre, mais avec du sable purifié à l'acide chlorhydrique et calciné. Cette précaution devient évidemment 'superflue à l'égard de la matière des fèces ou des vomissements.
La désagrégation terminée, on délaye le tout avec de l'eau distillée, de manière à avoir un volume d'un demi-litre, si l'on a pris lob grammes
de matière animale; on soumet ce mélange à l'action d'un courant de chlore, prolongé à froid jusqu'à ce que toute la matière animale en suspension ait acquis la blancheur du caséum.