Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

CHIMIE. 458 férieurs du soufre est assez facile à opérer lorsqu'on

agit sur des produits bien desséchés, mais il est, au contraire, presque impi:ksible de ne pas perdre du soufre lorsqu'on traite des dissolutions. L'acide azotique, même le plus concentré, et l'eau régale laissent toujours échapper de l'acide sulfureux. On recommande alors le chlore, mais ce réactif n'est pas plus sûr lorsqu'on le fait réagir sur la dissolution d'un hyposulfite; dès le début de l'opération, il précipite du soufre tellement divisé que souvent on ne peut le recueillir sur les filtres

et qu'il est incapable de dissoudre ; d'un autre

côté , iléus avons vû'qu'il ne sulfatise pas l'acide

hypostilfurique à la température ordinaire. Lorsqu'on a à analyser des liqueurs qui ne peuvent être évaporées à siccité sans se décomposer et

sans perdre des produits sulfurés gazeux, pour qu'il soit possible de les ramener à l'état sec sans perte de soufre,. il faut ajouter aux liqueurs une petite quantité de soude caustique qui retient les gaz sulfurés et permet l'évaporation. Quant au résidu solide, il sert à doser le soufre total ; il suffit

de le traiter à la manière ordinaire par l'acide azotique fumant. Nous avons supposé un mélange extrêmement complexe, mais heureusement on rencontre rare-

ment un cas de cette nature. On conçoit qu'on devra modifier le môde opératoire suivant la dissolution à laquelle on aura affaire. Si, au lieu d'un hyposulfate bisulfuré , la liqueur contenait l'acide de M. Langlois, on n'aurait rien à changer aux opérations.

EXTRAITS.

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27. 1Vote sur l'analyse des CYANURES, des compo-

etc.; par M. Gerdy. (Compt. rend. de l'Ac., t. 16, p. 25.) J'ai constaté que, dans beaucoup de cyanures liquides, l'iode se substitue au cyanogène, atome pour atome; de sorte que par la quantité de solution iodique employée et décolorée avant que se manifeste sa réaction sur la solution d'amidon, on peut calculer avec la plus grande facilité, et en un moment , la quantité de cyanogène contenue dans le liquide, et la quantité de métal avec lequel il était combiné. Cependant je dois faire observer que dans le cyanure de potassium et de fer, le cyanogène est en combinaison trop énergique pour qu'il puisse être attaqué par l'iode. Il y a 8 at. de cyanogène dans le cyanure d'or et de potassium; mais cette combinaison n'absorbe que 4 lit: d'iode, parce que le cyanure de potassium sés SULFUREUX

est seul décomposé, et que le cyanure d'or se

sépare sans altération. Les sulfites absorbent la même quantité d'iode que les sulfures, relativement à la quantité de soufre; mais il n'en est pas de même des hyposulfites,

contrairement à l'opinion de M. Henry. Pour faire l'analyse dans ce cas, il suffit de verser dans la liqueur quelques gouttes de cyanure rouge et puis une solution de chlore en assez grand excès pour faire passer tout le soufre à l'état d'acide sul-

furique, soit qu'il fût auparavant à l'état de sulfure, de sulfite, d'hyposulfite, d'hydrogène sulfuré, ou même de soufre hydraté. La quantité totale de soufre étant connue, il est facile ensuite de déterminer ses différents états. j