Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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sursaturé cette eau d'acide sulfurique on y ajoute un sel ferrique, il se précipite du bleu de Prusse: J'estime qu'un établissement de 8 à 9 mille becs pourrait fournir 2kil.,7 de cette matière par jour. Il me paraît évident que le cyanogène dans cette circonstance est produit par l'action de l'ammoniaque sur le carbone : effectivement, lorsqu'on fait passer du gaz ammoniac sur un mélange de carbone,de fer et de potasse chauffé au rouge dans
un tube de fer, il se produit du ferrocyanure de potassium. D'après cela la manière ordinaire de préparer le bleu de Prusse, par la calcination des matières animales avec la potasse et le fer, laisse beaucoup à désirer, puisque l'ammoniaque échappe
en grande partie à l'action de la potasse, du fer et du charbon. Ces considérations m'ont porté à tenter la préparation du bleu de Prusse par la décomposition des produits volatils provenant de la distillation des os, et ce procédé m'a donné des résultats qui me font espérer qu'il offrira des avantages marqués dans la pratique. Ayant distillé kilog. d'os séchés à l'air dans une cornue de fonte et fait passer les produits dans 'un tube de fer chauffé au rouge et contenant un mélange de charbon et de limaille de fer imprégné d'une forte dissolution de potasse, j'ai obtenu 64o grammes de charbon animal, et en lavant les matières contenues dans le tube et acidulant la
liqueur elle m'a donné o ".,86 de beau bleu de Prusse. Pour ne rien perdre j'ai fait passer les vapeurs sortant du tube d'abord dans un réfrigérant destiné à condenser le goudron, puis dans de l'eau acidulée par l'acide sulfurique qui absorbait l'ammoniaque non décomposée, de ilà dans un tube
EXTRAITS.
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contenant de la potasse et destiné à absorber l'acide carbonique, et enfin dans un gazomètre. Il ne s'est condensé que peu de goudron. Les sels ammoniacaux étaient peu colorés et pourraient
servir d'engrais sans qu'on eût besoin de les sou-
mettre à aucune préparation ultérieure Le gaz ne contenait plus d'ammoniaque; il avait moins d'odeur que le gaz de la houille, niais il était peu éclairant. Ce procédé de fabrication offrirait des avantages marqués sous le rapport de l'intérêt public, en ce
que les fabriques de charbon animal ne répandraient presque plus de mauvaise odeur, et en ce qu'il fournirait à l'agriculture des sels ammoniacaux à bas prix.
68. Sur la préparation de quelques FERROCYANURES; par M. Posselt. (Ann. der Pharm., t. 42,
p. 163.) Pour préparer l'acide ferrocyanhydrique agite avec de l'éther une solution aquense de cet acide obtenue en décomposant le ferrocyanure de plomb par de l'acide sulfurique ou sulfhydrique; l'acide ferrocyanhydrique se dépose immédiatement; on le jette sur un filtre et on le lave à plusieurs reprises, avec un mélange d'alcool et d'éther, en ayarit soin toutefois de ne pas prendre ce dernier en quantité trop petite; puis on l'exprime dans du papier Joseph ,et on achève de le dessécher dans le vide.
On peut encore procéder comme il suit. On prend une solution saturée de ferrocyanure de potassium dans de l'eau préalablement bouillie, et on la laisse refroidir à l'abri du contact de l'air;