Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

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FABR/CAT1ON DE L'ACIER

EN YORKSHIRE.

de faire figurer ces sortes de renseignements dans les études de métallurgie pratique, et exposer les principes qui, selon moi, doivent servir de base au calcul des prix de fabrication. Les arts industriels ne peuvent exister qu'à la condition d'assurer un profit convenable au fabri. cant : la perfection en industrie ne consiste pas à consommer peu de matières premières, de combustibles ou de main-d'oeuvre, mais à fabriquer au moindre prix possible des produits d'une qualité convenable. Le choix d'une méthode est un problème qui reste indéterminé, tant qu'on n'a égard qu'aux données techniques , mais qui n'admet ordinairement qu'une solution lorsqu'on joint à ces dernières les conditions économiques propres à chaque localité. Le calcul du prix de fabrication est le seul moyen d'apprécier pour chaque cas déterminé la convenance d'une méthode métallurgique : c'est donc là qu'il faut chercher la sanction des faits existants et des améliorations qu'on y peut apporter. Il semble au premier aperçu qu'Un calcul de frais de fabrication doit présenter, pour chaque cas particulier, un grand nombre de données accidentelles ou arbitraires peu propres à caractériser

tallurgie des moyens de précision qui lui ont

une méthode métallurgique. Il est certain, du moins, que si l'on se contentait de prendre ces calculs tels qu'ils sont établis par les fabricants on trouverait presque toujours que des usines placées dans des conditions techniques à peu près semblables ont des prix de revient fort différents. L'objet spécial de ce mémoire ne me permet pas d'insister sur les causes de ces anomalies : je me bornerai donc à indiquer le moyen de rendre ces calculs comparables, et de fournir ainsi à la mé-

trop souvent manqué jusqu à ce jour. Une entreprise métallurgique comprend deux subdivisions qui sont ordinairement assez distinctes , et qui en Grande-Bretagne se trouvent parfois complétement séparées : l'entreprise commerciale qui achète les minerais ou les métaux à élaborer, qui vend les produits fabriqués et dont les bénéfices doivent couvrir les frais, les avances de fonds et les chances défavorables qu'entraînent les achats et les ventes; l'industrie proprement dite dont les bénéfices doivent couvrir les frais qui se rapportent directement à l'élaboration métallur-

gique. La première règle que doit s'imposer le métallurgiste est de séparer autant que possible ces deux sortes de frais. Ainsi, dans l'état actuel

de l'industrie de l'acier en Yorkshire , un industriel

qui réunit les deux attributions de négociant et de fabricant doit prélever pour frais et bénéfice, en sus du prix du fer, environ i francs par oo kil. d'acier brut cémenté. D'un autre côté, le fabricant proprement dit dont l'industrie consiste seulement à convertir le fer en acier brut ne reçoit ordinairement pour le même produit que 3".,53. Les frais et bénéfices à attribuer à chacune des subdivisions de l'industrie sont donc : fr.

Pour le fabricant Pour le négociant, environ.

.

.

3,53 8,47

et l'on conçoit aisément que les frais de fabrication ainsi calculés. caractériseront mieux la méthode métallurgique que si on y avait confondu, comme le font souvent les fabricants, une portion plus ou moins grande des frais relatifs aux opérations purement commerciales.