Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

EN YORKSHIRE.

FABRICATION DE L'ACIER 626 Le prix moyen des fers employés en Yorkshire

pour la fabrication de l'acier est à peu près de 18 1. st. par tonne, ou en nombre rond de 45 fr. par 100 kilog. Le prix de revient de too kilog. d'acier brut préparé avec des fers de cette sorte peut donc être établi à 48 fr. 13 C. , savoir Fer 99'11.4, à 45 fr.

.

.

Total.

.

44f.,60

. .

Houille 75 kil. à 1 f.,06 . . . Main-d'uvre Oi.,20 à 3f-,62 Autres frais

Of-,80}

0,72 3,53 2 :01

48 ,13

Ce prix de fabrication de 3 fr. 53 c. par too kilogrammes d'acier reste invariable, sauf clans certaines conventions spéciales, quel que soit l'état du commerce. C'est la conséquence de la séparation d'intérêts qui existe entre les diverses classes d'industries qui concourent à la fabrication des pro-

duits définitifs des aciéries du Yorkshire. Cette division réelle du travail exerce une très-heureuse influence sur l'ensemble de l'industrie de l'acier, et prévient ces désastreuses variations de prix qui se manifestent d'une manière si fâcheuse clans les

usines à fer, par exemple, dont les produits ont subi dans le cours des six dernières années, une baisse de 63 p. too. (i) (1) Les mêmes fers marchands qui se vendaient en 1836 12 liv. st. la tonne (29fr.,76 les 100 kil.), ne Valent aujourd'hui que 4 liv. 8 sh. la tonne (10fr.,91). J'apprends qu'en août 1843 , le prix courant des fers forgés, chargés à bord des navires dans les ports du pays de G-alles , est tombé à 4 liv. st. la tonne (9fr.,92 les 100 kilog.). J'apprends aussi

qu'une livraison de fer très-considérable a été- faite récemment, au comptant, au prix de 3 liv. 16 sh. la tonne (e.,30 les 100 kilog.).

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II. ÉLABORATIONS Dlt L'ACIER BRUT EN YORKSHIRE. FABRICATION DE ÉTIRAGE, LAMINAGE, CORROYAGES. L'ACIER FONDU.

L'art de convertir le fer forgé en acier par la cémentation, est connu depuis un temps immémorial. Chez tous les peuples où l'art de fabriquer et de façonner le fer eut fait quelques progrès, on

Indications historiques.

dut bientôt découvrir que ce métal acquérait,

sous l'influence prolongée du charbon de bois et d'une haute température, des qualités analogues à celles de l'acier obtenu directement du traite-

ment de certains minerais. Sans devenir la base d'une industrie spéciale, cette propriété fut dès lors mise à profit, comme elle l'est encore journellement, dans plusieurs arts ayant pour objet l'élaboration du fer forgé, notamment dans la fabrication des instruments d'agriculture. La cémentation ainsi pratiquée avait seulement pour objet d'aciérer et de durcir à leur surface divers objets préalablement façonnés en fer forgé; mais il fallait recourir à l'acier naturel clans tous les cas où les objets devaient être entièrement composés d'acier homogène. C'est ainsi que jusqu'au commencement du xvite siècle les forges à acier des Alpes centrales , du Rhin, de l'Isère, de la Thuringe, gardèrent seules le privilége de fournir l'acier marchand, qu'élaboraient dans toute l'Europe les fabriques d'armes, de coutellerie et d'outils tranchants. Vers cette époque on commença en Angleterre menLet développedes aciéries à cémenter des barres de fer de petites dimen- de cémentation sions : l'acier ainsi obtenu ne fut d'abord em- anéétéamisubordon-

ployé que pour fabriquer des objets de qua- élaborations progrèsdes lité inférieure. Peu à peu cette fabrication prit de rader brut.