Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

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FAIIIIICATION DE L'A'CIER

le Corroyage né fait disparaître qifimparfaitement les défauts de continuité ou les pailles que la cé-

mentation développe dans la plupart des fers à acier: En opérant par les procédés que je viens de décrire, on se trouve donc exposé, tantôt à détruire la propriété aciéreuse du produit à mesure qu'on en augmente l'homogénéité; tantôt à préparer un produit qui, malgré son excellente qualité, donnera de nombreux objets de rebut aux fabricants qui le mettront en oeuvre. Ces considérations rapprochées des détails présentés ci-dessus, touchant les frais considérables

qu'entraîne le corroyage de l'acier, expliquent très-bien comment les fabricants du -Yorkshire ont

été conduits peu à peu à payer Un prix si élevé pour les premières marques de Suède qui, entre autres avantages, leur offrent sous ce double rapport une complète sécurité. Elle font également Comprendre pourquoi les aciéries anglaises ne pouvaient produire par voie de cémentation et de corroyage tous les aciers de premier choix nécessaires aux fabriques d'objets d'acier, et pourquoi

ces dernières devaient encore, pendant toute la durée du xviii° siècle, compléter leur approvisionnement an moyen des aciers naturels du continent. Indications hie-

Ainsi restreintes dans leur essor, les aciéries , de de cémentation ne joueraient encore en Europe découverte l'acier fondu,qu'un rôle secondaire, si le génie d'un simple ouvrier, stimulé par cette nécessité industrielle, n'avait créé un art nouveau (i) qui donne à l'acier toriques sur la

(1) Les- peuples de l'Asie qui ont ouvert-presque toutes les voies où les devance- aujourd'hui la civilisation Euro-

EN YORKSHIRE.

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de cémentation, l'homogénéité, l'uniformité de texture et la persistance de la propriété aciéreuse ; dont les produits, par l'ensemble de leurs qualités, se placent au moins au même rang que les meilleurs aciers .naturels ; et qui assure ainsi aux aciéries de cémentation, pourvues par leur constitution même de moyens illimités de fabrication, une prééminence incontestable. Cet art a pour objet la fabrication de l'acier fondu il constitue déjà dans le Yorkshire la subdivision la plus importante du travail de l'acier; il est certainement appelé à jouer sur le continent et particulièrement en France un rôle fort important : et néanmoins il y est encore confiné dans le secret d'un très-petit nombre d'ateliers. Je crois donc rendre service à la science en publiant ici le résultat de mes recherches sur le péenue, préparent depuis une époque fort reculée divers produits qui peuvent être considérés comme de véritables aciers fondus. Tel est l'excellent acier provenant des forges de Tritchinopoli, au sud-est de la grande presqu'île indienne. La matière première que ces forges élaborent est un fer oxydulé gisant dans une formation amphibolique. La méthode suivie pour fabriquer le fer ressemble beaucoup à une méthode directe que j'ai vu pratiquer moimême dans le nord de l'Asie Mineure; le fer est ensuite soumis successivement, mais dans la même opération, à la carburation et à la fusion dans de très-petits creusets, chauffés au nombre de sept dans un foyer au charbon de bois à quatre tuyères. Toutefois ces ateliers où l'on fabrique

à peine journellement quelques kilogr. d'acier, avec d'énormes consommations de main d'oeuvreetde combustible, diffèrent tellement des fonderies du Yorkshire, où les moyens de production sont, pour ainsi dire, sans limites, qu'il ne me paraît pas inexact de dire que celles-ci ont créé un art nouveau. 11 faut d'ailleurs reconnaître que les produits de l'art indien et l'existence même de ce dernier étaient peu connus en Europe au milieu du 18. siècle. 'Vs