Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)
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FABRICATION DE L'ACIER
dent, en effet, que dans toutes combinaisons
qu'il estpossible d'imaginer, ces dernières fabriques doivent nécessairement payer des frais de transport
considérables pour un produit dont la matière première est importée par voie de mer. Aujour-
d'hui même, ces frais sont à peu près aussi élevés pour les fers pyrénéens que pour ceux de la Baltique. Mais les aciéries de la Loire semblent désavantageusement placées pour approvisionner le midi
EN YORKSHIRE.
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génois qui naviguent ordinairement dans la mer d'Azoff, pourraient faire aisément deux voyages
pendant la saison où cette mer est ouverte, et apporter les fers à Arles au taux de no francs le tonneau , en retour des houilles d'Alais , des denrées coloniales, des vins et autres produits fran-
çais qui donneraient toujours à ces navires un chargement assuré, et qui ne pénètrent aujourd'hui dans la nier d'Azoff qu'après avoir fait
de la France et le littoral de la Méditerranée, puisque les matières premières et les produits font en pure perte un double trajet fort dispen-
échelle à Odessa.
appelé à remplir pour le midi de la France le même rôle que jouera dans le nord le bassin de
prix moyen de la houille sur le riche bassin houil-
dieux. Aussi le bassin houiller d'Alais me paraît-il
Valenciennes. Le prix moyen des loo kilogrammes de houille
sur les houillères de ce bassin est seulement
de ofr,73. Le chemin de fer d'Alais au Rhône, sur lequel le mouvement des marchandises encombrantes a
lieu à la descente, remonterait probablement à
peu de frais les fers employés par les aciéries ; en sorte que les frais de transport d'Arles aux aciéries n'excéderaient guère i fr. par oo kilogr. Il serait facile de faire venir à bas prix les meilleures marques de fers russes par une voie dont le commerce français n'a pas su encore se servir. Ces fers , qu'on transporterait à Taganrog sur la mer d'Azoff au moyen des belles voies navigables dont dispose la Russie méridionale, y pourraient être livrés au même prix qu'a Saint-Pétersbourg. Des navires de 250 tonneaux, construits avec un
faible tirant d'eau , comme les navires grecs et
Le fret entre les ports de la Baltique et Bordeaux n'est pas plus élevé que le fret entre ces mêmes ports et celui de Hull; d'un autre côté, le ler d'Aubin (Aveyron) n'excède pas aujourd'hui ofr,52 par i oo kilogrammes. Il existera donc encore
dans cette partie de la France des conditions trèsfavorables à l'établissement des aciéries de cémentation , lorsqu'on aura créé dans la vallée du Lot, entre le bassin d'Aubin et la Gironde une voie navigable régulière. Les faits et les considérations concernant l'ave-Bésumé sur l'aprobable des aciéries européennes peuvent être Zsir etsopaéceiné: nes. résumés ainsi qu'il suit. Les aciéries du Yorkshire, grâce au développement qui a été donné récemment à la fabrication forment aujourd'hui le groupe le de l'acier
plus important fondu'de l'Europe, eu égard à la quan-
tité, à la variété et à la valeur des produits. Bien que ce vaste mouvement industriel soit exclusivement fondé sur des matières premières
fournies par le nord de l'Europe, il y a lieu de penser que la Grande-Bretagne conservera la suprématie qu'elle s'est acquise à la faveur des con-