Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

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FABRICATION DE L'ACIER

EN YORKSHIRE.

ditions techniques et économiques si heureusement réunies eu Yorkshire, et surtout des débou-

depuis l'année x 8 il. La Belgique ne possède pas aujourd'hui un marché assez étendu pour entreprendre cette fabrication sur une grande échelle.

chés étendus dont elle dispose. La Suède, qui produit surtout les matières premières qu'emploient les aciéries de cémentation, ne pourrait les élaborer sur son territoire, même à

Faine de mesures prohibitives, faute de débouchés et de ressources suffisantes en combustible. La Russie, pourvue d'excellentes matières premières, peut , plus aisément quela Suède, concen-

trer en un même point, au moyen de ses belles voies navigables et flottables, de grandes ressources

en combustible végétal; elle dispose sur son propre territoire et dans l'Asie centrale d'un marché fort étendu ; enfin, elle possède déjà dans le bassin du Wolga des aciéries de cémentation qui., par l'importance de leurs produits, occupent déjà le troisième rang en Europe. A la vérité , ce groupe, autant asiatique qu'européen, ne paraît pas appelé à lutter sur les marchés neutres avec les usines du Yorkshire ; il n'aura pas moins un bel avenir si les

forêts qui lui fournissent le combustible sont dorénavant soumises à un système régulier de conservation. Les états allemands, qui, depuis plusieurs siè-

cles, produisent sur leur sol et exportent dans toutes les contrées de l'Europe des quantités considérables d'acier naturel, ne paraissent pas dis--; posés à profiter des ressources qu'offriraient certaines parties du territoire pour développer la fabrication de l'acier de cémentation. La Belgique offre, sous plusieurs rapports, pour la fabrication de l'acier, des conditions comparables à celles qui existent en Yorkshire ; toutefois cette industrie ne paraît pas s'y être développée

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La France seule présente sur le continent les conditions nécessaires à l'établissement d'im-

portantes aciéries de cémentation. Dès aujourd'hui, les aciéries fondées sur ce principe livrent plus de produits au commerce que les forges où l'on

fabrique l'acier naturel; seules dans l'avenir, elles peuvent suivre les progrès d'une consommation qui déjà l'emporte sur celle de tous les autres pays continentaux. Toutefois, cette industrie, gênée dans son essor par une législation vicieuse et par des combinaisons commerciales opposées au cours naturel des choses, ne s'est point encore établie sur le terri-

toire, dans les conditions les plus convenables. La suppression de ces entraves permettrait à de nouvelles aciéries indigènes de s'élever à proximité

de la mer du Nord, de l'Océan et de la Méditerranée, dans des conditions comparables à celles du Yorkshire, de subvenir bientôt à tous les besoins des marchés français, et peut-être de prendre part, dans un avenir peu éloigné, à l'approvisionnement des pays étrangers. A l'appui de ces dernières conclusions , j'ai Résumé des améréuni, dans le tableau suivant, tous les rensei- itirMulii°,,ensdLinja-

gnements qui permettent de comparei- la situa- situation écono-

tion économique des deux principaux

groupes n'etferadneesaisaecsi,-

d'aciéries de cémentation qui existent aujourd'hui en France, avec celle des aciéries du Yorkshire. Le même tableau donne aussi la 'mesure des perfectionnements qu'une meilleure législation intro-

duirait infailliblement dans la situation économique des aciéries françaises.