Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 3)

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SUBSTANCES MINÉRALES.

EXTRAITS.

.que noir, et mêlé de quelques gouttelettes de Mercure. Mais lorsqu'on mêle le minerai à son poids de litharge , il se sublime du mercure dans la proportion de 0,15, et il reste une scorie très-bour-

souflée d'un beau noir et semblable à une scorie de forge. En soumettant le minerai pulvérisé et tamisé successivement à la lévigation et au lavage à l'augette, il donne : Schlich de cinabre à peu près pur. Sable quartzeux absolument stérile.

. .

Schlam rouge comme le minerai brut.

0,10 0,30 0,60 1,00

Comme ce minerai contient 0,17 de cinabre, il doit en rester 0,07 dans les o,6o de schlam, c'est-à-dire un peu moins de 0,12 de son poids. Ainsi, par ce moyen, on pourrait séparer du minerai près des deux tiers du cinabre en nature qu'il contient, et réduire la masse à distiller à peu près de la moitié. Le cinabre extrait ainsi par le lavage, serait propre à être vendu comme matière colorante. Lorsqu'un minerai de mercure est extrêmement pauvre, on ne peut en faire l'essai exact qu'en opérant sur une masse considérable, et l'opération est embarrassante quand on opère dans des cornues de verre, parce que ces cornues se ramollissent et se percent très-facilement. Dans ce cas, il

vaut mieux traiter ce minerai par l'eau régale

bouillante, bien laver, évaporer la liqueur à siccité et traiter en suite le résidu par voie sèche pour en extraire le mercure. Sr la gangue était calcaire, il faudrait commencer par se débarrasser du carbonate de chaux, au moyen de l'acide acétique.

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Le deutochlorure de mercure ( sublimé cor-

rosif), chauffé avec de la litharge, se volatilise sans altération. Si l'on ajoute du charbon à la litharge, ou si l'on remplace" celle-ci par du plomb métal-

lique, même employé en très-grand excès, le deutochlorure est ramené à l'état de protochlo-

rure , qui se sublime; mais il ne se produit pas lai moindre gouttelette de mercure. Le meilleur réactif à employer pour opérer cette réduction est le flux noir. Avec environ 3 p. de flux, la réduction est complète, pourvu cependant que l'on ait l'attention d'introduire par-dessus le ruélange placé au fond de la cornue une petite quantité de flux noir pur. Une expérience qui a été faite sansprendre cette précaution, a produit 0,675 de mercure pour i ,000 de sublimé corrosif, qui en contient 0,738, et il y avait un dépôt blanc notable dans le col de la cornue. Un moyen plus certain encore d'éviter la production de ce sublimé blanc, consiste à dissoudre le chlorure dans de l'eau, à y ajouter la quantité de flux noir jugée nécessaire, à évaporer à sec et à distiller ensuite dans une cornue de verre. Le carbonate de potasse décompose le- chlorure, aussi vait.-on lé mélange prendre promptement une teinte rougeâtre, et ce mélange ne contient plus que de l'oxyde de mercure au lieu de chlorure. On pourrait, par ce procédé, reconnaître des traces de mercure les plus minimes dans un mi-

nerai ou dans un produit d'amalgamation , et en déterminer aussi la proportion exacte, en n'employant que des cornues Ibrt petites ou même des tubes de verre.