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POUR LE TIRAGE A LA POUDRE. 12

SUR LES FUSÉES DE SURETÉ

parées à l'avance, maintenant on se sert exclusivement de cartouches faites en gros papier graissé;

dès que la cartouche est recouverte d'une pelote d'argile on peut laisser noyer le trou sans inconvénient. Les avantages que l'on retire de l'emploi des

Avantages des fusses sûreté'

fusées de sûreté sont de deux sortes : sécurité pour

les ouvriers, économie sur l'ensemble des frais du tirage à la poudre. A côté de ces avantages elles présentent au premier abord quelques inconvénients auxquels il est facile de remédier dans tous les cas et qui ne sont qu'apparents. Sécurité pour les

Dans le tirage à l'épinglette, plusieurs causes

ouvriers' peuvent amener des accidents très-fréquents, qui entraînent la Mort des ouvriers, et, dans tous les cas, occasionnent des blessures très-graves. Cesac-

cidents sont surtout fréquents dans les travaux publics, tels que les percements de tunnels ou déblais en rocher pour les routes, les canaux et les chemins de fer, l'exploitation des matériaux durs

pour l'empierrement des routes, et dans ies exploitations de carrières, travaux qui sont exécutés

généralement par des ouvriers inexpérimentés. Le coup de mine part souvent pendant l'opération du bourrage, parce qu'une étincelle jaillit sous le choc du bourroir contre les parois du trou et les

matières mêmes de la bourre, atteint la poudre et l'enflamme inopinément ; le frottement de l'épinglette contre le rocher ou la bourre, soit en faisant jaillir des étincelles , soit en dégageant assez de chaleur pour allumer la poudre, peut déterminer l'explosion; les épinglettes en cuivre, quoique moins dangereuses que celles en fer, ne peuvent pas cependant mettre à l'abri de tout accident, on cite même l'inflammation d'une mine

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déterminée par une épinglette en baleine. Il arrive quelquefois que le coup tarde à partir, soit parce que la lumière se trouvant bouchée à sa partie inférieure par le papier de la cartouche ou

de la bourre, celui-ci s'enflamme et finit par

transmettre le feu à la charge, soit parce que la mèche de soufre ou d'amadou qui doit mettre le feu à la canette a mis plus de temps à brûler que l'ouvrier ne l'avait supposé, soit parce que la poudre de la charge ou celle de l'amorce est humide; si l'ouvrier, toujours impatient de reconnaître l'effet de son travail , revient trop tôt, l'explosion peut avoir lieu au moment où il arrive et le rendre victime de son imprudence. Etifin l'ouvrier, par un faux mouvement ou par une erreur toujours possible sur la durée de la combustion de l'amorce, peut mettre le feu à la canette et làire partir la mine avant d'avoir eu le temps de se retirer. En faisant usage de la fusée on se met

d'une manière à peu près complète à l'abri de tous ces accidents : lorsque la poudre est enfermée

dans une cartouche, il est très-difficile qu'une étincelle puisse l'enflammer même avant l'inter-

position de la première bourre, et dès que celle-ci a été placée l'inflammation devient impossible, une étincelle ne pouvant pas mettre le feu à la fusée. L'épinglette étant supprimée la seconde cause d'accidents n'existe plus. Lorsque la mèche a été allumée et que la poudre a pris feu, rien ne

peut arrêter sa combustion, si elle n'a pas été coupée, auquel cas la mine ne part pas du tout; l'explosion ne peut être retardée que d'une fraction de minute par le degré de compression plus ou moins grand qu'éprouve la fusée; enfin l'explosion ne peut pas être subite, la combustion de