Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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SUR LES FUSÉES DE SURETÉ
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poudre intacts sont projetés par l'explosion, une partie des gaz s'échappe par la lumière; la pres-
sion, en raison de là quantité de poudre conpeut pas arriver à un degré aussi sommée, élevé que si l'espace qui renferme la poudre était hermétiquement fermé ; on voit souvent, malgré le refroidissement que les gaz éprouvent dans leur passage à travers un canal très-étroit, un jet de flamme jaillir par le trou de l'épinglette .au moment où l'explosion se produit. Il faut alors mettre un 'excès de poudre assez grand pour que la masse de gaz 'condensés dans la capacité qu'occupait la poudre soit suffisante pour déterminer la pression nécessaire à la 'rupture. On conçoit faci-
lement que plus la qualité de la poudre sera
POUR LE TIRAGE A LA POUDRE.
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diamètre; en brûlant dans l'intérieur de la bourre, elles laissent une sorte de coke résultant de la
carbonisation du chanvre et du goudron, et le canal intérieur qui contenait la poudre et sont le diamètre est de 0,002 au plus, reste obstrué par le gonflement de la masse carbonisée et par les matières fuligineuses qui proviennent de la combustion de la poudre et de son enveloppe. Il en résulte qu'au moment de l'explosion, si le rocher
n'est pas naturellement fissuré, il faut qu'il se déchire ou que la bourre soit projetée completement. En outre, la fusée, au lieu d'allumer la poudre à la partie supérieure de la charge, porte au milieu de la poudre un jet de flamme intense
qui doit déterminer une inflammation plus
mauvaise, et par conséquent plus la vitesse d'inflammation sera petite , plus l'influence nuisible
prompte, et par suite, en donnant naissance dans' le premier instant à une quantité plus considérable de gaz, doit augmenter l'effet de la poudre
augmenter la charge. L'existence d'une issue laissée par l'épinglette dans la bourre est donc une cause notable de perte de gaz et par conséquent d'effet utile; cette perte sera d'autant plus grande, toutes choses égales d'ailleurs, que le
sur le rocher.
de la lumière sera grande, et plus il faudra
trou de l'épinglette sera plus large et moins long. Les considérations qui précèdent suffisent pour rendre compte de la répugnance que les mineurs, travaillant à prix fait, ont toujours montrée pour les épinglettes en cuivre, dont le diamètre est nécessairement plus grand que celui des épinglettes en fer. La fusée ne laisse
La condition la plus favorable pour tirer de la le plus grand effet utile possible serait la
pas de lumière. poudre
suppression complète du trou de l'épinglette.
'Cette condition se trouve réalisée d'une manière très-satisfaisante par l'emploi des fusées de sûreté ; les fusées ordinaires- n'ont que o,004 à o'n,o05 de
L'économie dans la consommation de poudre peut être admise à priori, et, pour mon compte
particulier, je crois que l'on peut accepter le chiffre de 2o .à 25 pour ofo de réduction, que
MM. Bickford, Smith et Davey annoncent dans leurs prospectus. Il est vrai que dans l'introduction des fusées de sûreté en Angleterre on a pu, indépendamment de l'amélioration apportée au modt d'amorçage, perfectionner l'ensemble du procédé en faisant sur la quantité de poudre mise dans chaque charge, une réduction qui aurait pu être faite en partie sans aucun inconvénient avantleur emploi; mais il n'est pas probable qu'il en ait été ainsi, on doit croire plutôt que les mineurs ont continué à prodiguer la poudre comme par le passé, et que l'économie résulte d'une augmen-