Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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SUR LÈS FUSÉES DE sullErÉ
tation d'effet. Quand bien même l'introduction des fusées aurait été le signal d'une réforme générale, il ne doit pas moins leur rester une large part dans l'économie de poudre que l'on signale. Résultats d'expériences.
- A l'appui de cette assertion je puis joindre quelques résultats d'expériences, incomplètes à la vérité, mais utiles cependant pour faire voir jusqu'à quel point on peut espérer réduire la consommation actuelle. Dans une plâtrière des environs de Paris j'ai fait jouer avec les fusées plusieurs mines, en retranchant de la cartouche faite à l'avance pour le tirage à l'épinglette 1/3 de la poudre qu'elle renfermait, les ouvriers ont reconnu que l'effet produit avait été le même ( l'épinglette fer avait au plus om,005 de diamètre et la bourre avait au moins om,6o de longueur). A Angers, dans la carrière d'ardoise souterraine des GrandsCarreaux, aux propriétaires de laquelle j'avais fait remettre pour essai des échantillons de filsées et qui depuis les ont exclusivement adoptées pour le travail courant, on se règle mantenant pour la confection des cartouches sur une réduction d'un tiers dans la charge ; des essais comparatifs faits avec intelligence par M. Wolski, garde-mines du département de Maine-et-Loire, essais qui malheureusement n'ont pas pu être assez multipliés, Ont fait voir que la réduction pouvait aller jusqu'à 2/5 (le diamètre de l'épinglette en cuivre est de om,00g à om,ot o); M. Wolski, après avoir observé pendant quelque temps le tirage à la poudre dans
cette carrière par les deux procédés, a reconnu que, lorsque la bourre sautait sans que le rocher se déchirât ( cette circonstance, qui se repro-
duit assez fréquemment, prouve que les ou-
vriers ne mettent pas un excès de poudre), la dé,.
POUR LE TIRAGE A LA POUDRE.
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tonation était également fôrte dans les deux cas, et en rapport avec la quantité de poudre employée et la profondeur du trou ; que lorsque la mine faisait son effet, celle qui avait été amorcée avec une fusée ne produisait qu'un bruit sourd semblable à celui d'un coup de marteau, tandis que la mine amorcée avec un chalumeau de paille produisait une détonation semblable au bruit d'un coup de fusil; que, dans le premier cas, lorsque la partie' saillante (le la fusée avait brûlé, on ne voyait plus que la fumée produite par la combustion progressive de la poudre, tandis que, dans le second cas, après le dégagement de fumée résultant de la combustion de l'amorce, on voyait trèsdistinctement un jet de flamme sortir du trou de l'épinglette avant l'explosion, qu'en outre la tête de la bourre et une partie du rocher à l'orifice du trou se trouvait déchirée ; ce dernier fait semble prouver que les gaz comprimés qui s'échappent par la lumière tendent à détruire la solidité de
la bourre, en enlevant les parties supérieures. M. Wolski , après avoir choisi deux bancs de pierre dans des circonstances aussi semblables que possible, a fait percer à la base de chacun d'eux trois trous de mine horizontaux de om,o35 de dia-
mètre et om,7o de profondeur; dans les trois
trous de l'un des deux bancs on a mis des cartouches renfermant noo grammes de poudre chacune, on a bourré avec l'épinglette et on a mis le feu avec un chalumeau de paille; dans les trois autres on a mis des cartouches de I2 0 grammes seulement avec des fusées pour amorce. L'effet produit a été le même dans les deux cas; 'on a remarqué seulement que les coups de mine amorcés avec les fusées ne produisaient qu'un bruit sourd Cette