Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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CONSTRUCTION DES HAUTS-FOURNEAUX
les points culminants des trois demi-cercles. Les autres sont équidistantes entre elles , et deux à deux équidistantes de la première. Les deux qui
aboutissent aux extrémités inférieures du plus petit des trois demi-cercles laissent au-dessous
d'elles une surface triangulaire dite le soufflet de la voûte, que l'on recouvre avec des lattes toutes inclinées à l'horizon et dont la longueur va en décroissant. L'inspection des voûtes représentées fie. 8, P1. ru", fait comprendre cette disposition assez facilement pour qu'il soit inutile de donner ici un dessin des cintres. J'ajouterai seulement que le plus grand des trois demi-cercles étant placé verticalement comme les deux autres, ne coïncide pas avec la face extérieure du massif, sa partie inférieure rentre clans l'embrasure, et les lattes qui la recouvrent la dépassent de telle sorte que leurs extrémités forment une courbe située tout entière dans le plan de cette face extérieure , et par conséquent à très-peu près elliptique. Les cintres étant mis en place, l'exécution des voûtes ne présente aucune difficulté. On commence
par poser la brique taillée qui se trouve à la partie inférieure et extérieure de la naissance, en , et ensuite on établit les autres assises telles qu'elles sont indiquées, en remarquant qu'une assise composée de briques présentant leur longueur parallèlement à la génératrice correspondante de la surface de la voûte doit être recouverte par une assise formée de briques dont la largeur est tournée dans ce sens. Cette disposition a l'avantage, non-seulement de relier la maçonnerie en croisant les joints,
mais encore de permettre de placer de deux en deux assises, près de l'extrados, des briques choisies et un peu plus épaisses que celles qui for-
3i3 ment l'intrados (1). Les parties triangulaires b', c', g', dites les soufflets, qui se trouvent de chaAU COKE.
que côté d'une même voûte, sont élevées simulta-
nément. Lorsqu'elles sont exécutées, la partie à terminer présente la même largeur sur toute sa longueur ; on comprend dès lors facilement comment on doit l'achever avec des briques rectangulaires. On n'a plus à tailler que celles de ces briques qui forment la tête de la voûte sur la face extérieure du massif. Après avoir terminé les voûtes des quatre embrasures, on en remplit les reins et on en ferme le fond avec les trois assises de plaques de fonte Q dites marâtres, séparées les unes des autres par trois assises de briques réfractaires préférables aux briques ordinaires uniquement parce qu'elles sont moins fragiles, car elles n'auront jamais à supporter une température élevée (2). Jusqu'à la hauteur des gros sommiers en fonte O, le vide réservé dans l'intérieur du massif pour recevoir les revêtements réfractaires présente une
section horizontale carrée de 4 mètres de côté ; mais à partir de ces sommiers, au lieu de conserver à ce vide une forme carrée comme on pourrait
le croire à la première inspection de la fig. 8, Il est bien entendu que ces briques épaisses ont toutes leur longueur parallèle à la génératrice correspondante de la surface de la voûte. Les briques réfractaires ne peuvent être employées que dans les parties des constructions qui ne sont pas exposées aux intempéries. Elles résistent mal aux variations atmosphériques, aux alternatives de sécheresse, de pluie et de gelée. Les briques ordinaires bien cuites doivent leur être préférées dans ces circonstances, sans doute parce qu'elles ont subi un commencement de vitrification qui leur donne de la cohésion.