Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)

370 SUR LA PRÉPARATION MÉCANIQUE plomb du Yorkshire t,.") Quelques-uns des mine-

rais destinés à être criblés sont même cassés à la batte, notamment dans le Derbyshire, et c'est un

fait très-digne de remarque que ce travail à la main, pratiqué dans le pays où la main-d'oeuvre coûte le plus cher, où les procédés mécaniques sont le plus en usage , et où l'on trouverait plus de facilités que partout ailleurs pour faire confec-

tionner des cylindres d'une qualité déterminée. Dans les ateliers du Flintshire que j'ai visités, l'on emploie des cylindres ; mais les gangues sont de la chaux carbonatée, du schiste, du fer hydraté argileux, de la blende, etc., et elles n'opposent qu'une résistance assez faible à l'action des cylindres.

En résumé, sur cette question, pour les minerais qui se prêtent à être enrichis par le criblage, le broyage aux cylindres est, parmi les procédés con,. nus, l'opération préparatoire qui satisfait le mieux,

théoriquement, aux conditions d'un bon travail, puisqu'il permet de régler la trituration, de manière qu'elle cesse d'agir sur tous les fragments déjà réduits à une grosseur déterminée ; maisfexpérience n'a pas encore appris (du moins d'après les données qu'il m'a été possible de recueillir) de quelle manière ce procédé serait applicable au trai-

tement de minerais à gangues dures et tenaces, et quels seraient les résultats économiques de cette application, comparée soit aux bocardages successifs, à l'eau , de la méthode du Hartz(1826), Annales des. mines, 1" série, tome X, page 41, et tome XII, page 366.

(') Mémoire de MM. Coste et Perdonnet ; Annales des mines, série, tome VII, page 13.

DES ,MINERA CS DE PLOMB DU HARTZ.

3e; t

soit au bocardage à sec de la méthode de Freyberg. Les machines de débourbage et de classement du Hartz (rluter) sont préférables à la plupart de celles que l'on emploie dans d'autres localités ; l'opération occasionne moins de frais de main-d'oeuvre que les grilles fixes en cascade (fallwasche) et le classement est beaucoup plus parfait qu'avec les caisses à secousses (kippwâsche) de la Saxe. L'inclinaison la plus convenable des caisses du râtter doit être déterminée, par expérience, entre les limites où l'opération serait trop lente et celles où les matières descendraient avec une trop grande vitesse pour qu'elles pussent tomber verticalement par les trous des grilles. 11 faut, en outre, que le trajet à parcourir sur chaque grille soit assez long ; il peut arriver, sans cela, que beaucoup de fragments, en atteignant l'extrémité inférieure, sans être venus correspondre assez exactement aux vides plus grands qu'eux , et par conséquent, sans avoir trouvé l'occasion de s'échapper au travers. Cet inconvénient n'est pas purement hypothétique; mais avec les meilleures machines du Hartz, chaque classe renferme toujours des fragments qui devraient se trouver dans la classe précédente. Si l'on voulait augmenter beaucoup la longueur des grilles, les râtters deviendraient très-encombrants et ils exigeraient une force motrice beaucoup plus grande.

Aucune disposition ne me paraîtrait plus convenable pour opérer, en même temps que le débourbage , titi bon classement, suivant la grosseur des grains, que celle du trommel , à surface hélicoïdale , employée à Horhausen , près Sayn , -