Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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DU WOLFRAM.
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COMPOSITION.
de gaz hydrogène. Le wolfram s'est attaqué,
comme à l'ordinaire, en laissant un dépôtlaune
d'acide tungstique. La liqueur contenait le fer entièrement à l'état de protoxyde. A la suite de cette expérience, qui m'a paru bien concluante , j'ai répété l'analyse du wolfram. J'ai examiné deux variétés de ce minéral : l'une provenait des environs de Limoges, l'autre de Zinnwald. Après l'avoir porphyrisé avec beaucoup de soin, je l'ai attaqué dans un ballon à long col par
l'acide chlorhydrique bouillant, que j'ai renouvelé plusieurs fois, jusqu'à ce que le résidu fût d'un beau jaune. J'ai filtré et lavé le dépôt à Peau bouillante. Ce lavage doit être longtemps conti-
nué pour enlever les dernières traces de chlorure de fer et de manganèse que l'acide tungstique retient avec beaucoup de force. L'acide tungstique
resté sur le filtre a été lavé à plusieurs reprises avec de l'ammoniaque, qui a laissé pour résidu le wolfram non attaque, que l'on déduit de la quantité totale. Je n'ai jamais pu, dans aucune de mes expériences, attaquer complétement le wolfram par l'acide chlorydrique. Lors même que le dépôt paraissait jaune et bien pur, il restait toujours 4 à 5 centièmes de wolfram non attaqué qui, da reste, n'avait éprouvé aucune altération ; la dis-
solution ammoniacale était évaporée à
siccité
dans une capsule de. platine, puis grillée, ce qui donnait l'acide tungstique. La dissolution chlorhydrique des oxydes était rapprochée presqu'à siccité pour chasser l'excès d'acide. Il s'en séparait une petite quantité d'acide tungstique, qu'on
filtrait et que l'on traitait ensuite par l'ammoniaque pour le réunir à la liqueur principale. La dissolution des oxydes a été précipitée par
un excès de sulfhydrate d'ammoniaque. Le précipité, composé de sulfures de fer et de manganèse, a été redissous dans l'acide chlorhydrique et les oxydes ont éte. séparés par le procédé connu au moyen du succinate d'ammoniaque. Le man-
ganèse a été dosé à l'état de protoxyde. La liqueur précipitée par le sulfhydrate d'ammonia-
que, a été évaporée à siccité, et a donné, par calcination, un résidu dans lequel on ne trouve. que des traces impondérables d'acide tungstique. Le
wolfram de Limoges laisse ainsi une quantité
très-notable de sulfate de magnésie ; le wolfram de Zinnwald, traité de la même manière, donne un résidu de sulfate de chaux, sans magnésie. La présence de ces deux bases n'avait pas encore été signalée dans le wolfram. J'ai vérifié les résultats obtenus par le procédé que je viens de décrire, en fondant le wolfram avec trois fois son poids de carbonate de soude, et reprenant la masse fondue par l'eau bouillante; j'ai reconnu ainsi qu'il restait toujours avec les oxydes une petite quantité de soude que les lavages n'avaient pu enlever. Voici les résultats des analyses Wolfram des environs de Limoges (fragments de clivage). I.
11.
III.
IV.
Carbonate V. de soude. Moyenne. Oxygène.
76,20 15,415 Acide tungstique. 75,69 76,36 76,30 76,44 76,20 19,10 19,19 4,39 19,12 19,49 5 5 Protoxyde de fer. 19,05 4,48 4,48 1,005} 5,684 4,53 4,32 Protox. de mang. 4,61 0,80 0,80 0,31. » 0,75 0,83 0,81 Magnésie.. . .
Wolfram de Zinnlvald (fragments d'un gros cris[al). parl' acide
eldorhydr.
Acide
Proloxydede fer. tunobslique. irauto:. de mang.
75,99 9,45 14,07
0,56
Tome IT , 1843.
par le earbon. de soude.
9,78 13,85 0,40
Moyenne.
75,99 9,62 13,96 0,48
Oxygène.
15,356, 2,190 3,131 5,466 0,135
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