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Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)

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BASSINS HOUILLERS 484 tent nulle part de puissance ; cette concession est

depuis plusieurs années l'objet de travaux réguliers d'extraction qui ne paraissent pas susceptibles d'acquérir plus d'importance. Le bassin houiller d'Autun renferme des houilles dé toute nature, depuis les houilles anthraciteuses de la Vesvre jusqu'aux houilles grasses à longues flammes de Saint-Blaise. Celles exploitées sont généralement des houilles mi-grasses, à cassure schisteuse, qui donnent en petit dé 65 à 70 p. o/o

d'un coke peu boursouflé, et dans lesquelles le rapport des matières volatiles à celui de la houille

sans cendres varie de 37 à 33 p. o/o. Parmi ces dernières, la houille de Sully est la plus collante et la plus propre au travail de la maréchalerie, tandis que pour les évaporations c'est la houille de la couche inférieure d'Epinac qui l'emporte de beaucoup sur toutes les autres. Pour ce dernier emploi , les houilles de Sully et de Chambois oc-

cupent le second rang, et celles du Moloy le dernier. Les trois mines du Yloloy, de Sully et de Cham-

bois, privées 'de tous moyens économiques de transport extérieur, n'ont pour elles que la consommation locale qui est bornée à un très-petit rayon, concentrée en quelque sorte dans le bassin même, et qui n'offre point d'éléments particuliers de développement. Ces mines pourraient verser leurs produits sur les marchés du nord et de l'est en se ralliant à un chemin de fer qui irait d'Autun

à Épinac, et aller gagner les marchés du sud à l'aide de l'Arroux canalisé; mais pour engager à faire les dépenses qu'occasionneraient ces travaux, il faudrait que ces mines donnassent des produits

DE SAÔNE-ET-LOIRE.

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de meilleure qualité, et qu'elles fussent en mesure d'extraire des quantités plus considérables. La mine d'Epinac livre à la consommation locale environ i 5o,000 hectolitres, et verse au loin le reste de ses produits au moyen du chemin de fer de 27,700 mètres de 'longueur, qui se dirige vers le canal de Bourgogne. Les principaux marchés sur lesquels arrivent les houilles d'Épinac

sont, ceux de Paris, de l'Alsace et de la Bourgogne. La place de Paris est d'ailleurs de peu d'importance pour elles, attendu qu'elles ont peine à y soutenir pour la forge la concurrence des houilles de Saint-Étienne et de Brassac , et

pour la grille celle des houilles de Mons et de Valenciennes. Le Marché de l'Alsace peut, avec des soins et des sacrifices sur les prix de vente, deve-

nir pour la mine d'Épinac plus important qu'il n'a été jusqu'ici, mais ne promet pas encore de

le niarché lui prendre de bien grandes lequel cette quantités' de la Bourgogne est donc le seul sur mine puisse faire de grands placements, encore la consommation paraît-elle devoir y être toujours fort restreinte par l'emploi des houilles supérieures de la Loire. Cet état de chose rend par suite fort désirable la création aux environs cl'Épinac de quelque usine métallurgique ou 'autre qui vienne accroître la consommation locale et permette de donner aux travaux d'exploitation tous les développements dont ils sont susceptibles. CHAPITRE III.

Considérations statistiques et économiques relatives au bassin houiller de Blanzy. Le bassin de Blanzy a une étendue superficielle