Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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SUR L'EMPLOI DES GAZ
verde en fer cc ; les gaz qui se dégagent de son intérieur se rendent alors dans le conduit cl, puis dans le tuyau de tôle e, et enfin ils s'échappent
sous la lentille ab; ces gaz contiennent encore des
matières combustibles quoiqu'en assez petite quantité, mais comme ils sont chauds et que leur température varie de 2000 à 3oo°, on peut les brûler en les mêlant avec de l'air' l'arrivée de l'air nécessaire à la combustion est déterminée par le tirage qui s'établit dans le tuyau de tôle f:f, qui est muni d'un registre. La garniture gh g'h' a la forme qui est représentée fig. 3, Pl. XV, et elle peut s'adapter parfaitement à la poitrine du fourneau au moyen de six agrafes ii : elle est en tôle , mais son intérieur est tapissé d'un mélange d'argile et de paille hachée qui est maintenu par de petits crochets de fer cette argile', étant peu conductrice de la chaleur, empêche que la tôle s'oxyde trop facilement par suite de l'élévation de température. Quant à la lentille ab, elle est en fonte, et elle est supportée par des tringles en fer kk, au moyen de clavettes passées dans les oreilles 11 : l'air y est échauffé par la combustion du gaz qui se fait audessous d'elle, et.aussi par la chaleur que lui communique la poitrine du fourneau ; il arrive froid par le tuyau a, et il sort par b avec une température qui peut varier de loo° à 155° centigr. : cela
dépend de la nature du gaz et par suite du combustible employé, qui peut être du coke ou du charbon de bois, et aussi de la manière dont le tirage est réglé clans la cheminéeff: Les portes m m permettent d'enlever les poussières qui se déposent .sur la lentille ab, et en ouvrant nu, ou pourra hure la coulée des maltes et des scories çoilime à l'ordinaire,
DES FOURNEAUX A CUIVRE.
547 Quant au fourneau en lui-même, ses dimensions
sont données d'une manière complète par le dessin : il tient en quelque sorte le milieu entre les
demi-hauts-fourneaux du Mansfeld et les fourneaux ordinaires à manche : sa partie supérieure est légèrement conique, elle se raccorde avec la partie inférieure dont la section, par un plan horizontal, donne un trapèze se rapprochant beaucoup
de la forme rectangulaire ; cette forme, qu'on donne au fourneau avant sa mise à feu, ne reste pas
consLante, et quand il a marché pendant quelque temps, elle devient une ellipse dont le petit axe peut avoir jusqu'à 64 cent. à hauteur de la tuyère (17f.r. 4, Pl. X17).
Comme il importe; pour la bonne allure du fourneau , que la température clans son intérieur
soit assez basse, on fond toujours avec un nez ; sitôt que l'ouvrier s'aperçoit qu'il disparaît il rend
le vent froid; pour qu'on puisse ainsi, à vo-
lonté, donner du vent chaud ou du vent froid, le conduit de la tuyère porte un clapet qui permet de réaliser cette condition, suivant qu'on le tourne go° dans un sens ou dans l'autre. La pression du vent est de om,o44 de mercure. La tuyère est à très-peu près horizontale; elle est
en fonte, rafraîchie par un courant d'eau froide (fig. 6); son ouverture est rectangulaire, elle présente 5 de base sur 4 de hauteur, et sa lèvre inférieure est à .72 au-dessus de l'orifice de coulée. La partie supérieure du fourneau et sa chemise sont en briques réfractaires, quant à la partie inférieure elle est en roth liegende. Voyons maintenant comment s'exécute le travail clans ce 'fourneau : le minerai grillé est fondu avec un mélange de coke et de charbon; de cette fonte il résulte des scories, de la matte et du speis.
Travail.