Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)

NOTICE SUR LA FABRICATION

DU VERRE EN 13011E111E.

mètre, pratiquée clans une grosse poutre en bois qui court tout le long du bocard. On a dû rejeter l'emploi des auges en fonte on en pierre, parce que, dans ce cas, il eût été à craindre que par le

dessus la potasse de seconde qualité, en employant seulement la moitié de son poids d'eau froide.

choc des pilons, il ne se détachât assez de particules

n'aient pas crû sur un sol métallifère c'est-à-dire sensiblement chargé de sels et d'oxydes métalliques car l'on sait que ces substances sont aspirées avec 'la séve, et que l'on peut même imiter artifi-

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ferrugineuses pour altérer sensiblement la blancheur ét la pureté des verres. La poudre obtenue au bocard est tamisée, et ce qui reste sur le tamis est bocardé de nouveau. Chaque pilon de bocard pulvérise en 12 heures 4, kilogrammes de quartz. Potasse.-- Presque tous les verres de Bohême sont des verres à base de potasse, ce qui tient à ce que la soude et ses sels donnent aux verres une teinte jaunâtre très-sensible, et à ce que la différence de prix entre la potasse et la soude est beaucoup moindre en Bohême que dans la plupart des pays de l'Europe. Une petite quantité de la potasse employée en Bohênie est fabriquée dans le pays même; mais la plus grande partie est tirée de la Hongrie. Là, les Karpathes sont couverts d'immenses forêts, dont un grand nombre sont inexploitables dans les conditions actuelles, résultant du bas prix du combustible et de la difficulté des communications. On les utilise alors en les brûlant sur pied, et en retirant des cendres, par lessivage, la potasse commune. Pour obtenir de' la potasse de seconde qualité, on traite la précédente à froid par son poids d'eau, puis on décante, on évapore à sec la .liqueur décantée, et on calcine assez fortement la potasse obtenue pour la fritter. Enfin, pour obtenir la potasse la plus fine dite de uremière qualité, il Suffit de traiter comme ci-

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Il est de la plus grande importance que les arbres qui ont servi à la fabrication de la potasse

ciellement par ce procédé un grand nombre de bois colorés, en faisant successivement absorber certaines dissolutions métalliques à des bois de structure et de tissu analogues.

Lorsque cette circonstance se présente, la potasse que l'on retire par lessivage des cendres de ces arbres, quoique pouvant paraître très-pure à la première vue, contient presque toujours une quantité assez notable d'oxydes métalliques pour colorer sensiblement lès verres, ce qui ,doit la faire rejeter pour la fabrication des verres fins. Cette remarque, et là considération que le prix des verres de Bohême dépend surtout de leur parfaite blancheur, ont fait adopter dans ce pays un procédé d'essai tout à fait différent des procédés alcalimétriques employés en France, lesquels ne donnent que le titre de l'alcali sans indiquer nul-

lement la nature et la proportion des matières étrangèresnuisibles qu'il peut contenir. Cet essai, qui est encore facilité par la petitesse des pots de verrerie qui, en Bohême, ne 'contiennent que de 6o à 90 kil. de matières calcinées et frittées, se pratique en remplaçant, dans l'un des pots où l'on fait du verre fin, la potasse ordinairement employée, par son poids de la potasse à essayer, et en comparant les objets fabriqués avec le verre obtenu, avec des verres titrés, préparés une