Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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NOTICE SUR LA FABRICATION
DU VERRE EN BOHÊME.
verreries vient à se fissurer par vétusté ou par accident. Dans quelques autres verreries, comme à celle de Gross-Luckawitz près Chrudirn , on prépare le verre à bouteille avec du grès quarzeux très-
verre une plaque de bois qu'il trempe de temps en temps dans l'eau lorsqu'il la voit s'enflammer.
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friable appartenant à la formation du grès vert (quadersandstein) de Bohême et suffisamment blanc, de l'argile très-calcaire, sorte de marne tertiaire, très-récente et tr'essouvent recouverte par une formation de tourbe, et enfin avec du sel de
Glauber (sulfate de soude), résidu de la préparation de l'acide nitrique dans la fabrique de produits Chimiques établie au même endroit et appartenant au même propriétaire, M. le prince Auersperg. On ajoute en outre une certaine quantité de poussier de charbon pour réduire le sulfate de soude. Cette usine ne possède qu'un seul four
de verrerie cireulaire contenant six pots, dans chacun desquels la charge est d'environ 8o kilogrammes. La campagne de ces fours est de six mois le chômage que nécessitent les réparations dure deux mois , et les ouvriers souffleurs ne sont pas payés à la pièce selon l'usage habituel, 'mais reçoivent chacun 1032 fr. par campagne du fourneau. Ils sont du reste exemptés de toute redevance ou corvée seigneuriale, pour le petit espace de terrain dont on leur abandonne la jouissance. La fusion du verre a. lieu tout à fait comme je
l'ai décrit dans le chapitre précédent. Ensuite
Il y a près de l'ouvrier souffleur une bâche pleine
d'eau, dans laquelle il puise de temps à autre avec le creux de la main pour refroidir sa canne lorsqu'elle s'échauffe trop fortement. Lorsque la pièce vient à se refroidir par trop, l'ouvrier la réchauffe en l'introduisant clans le four par fouverture qui est au-dessus du pot de verrerie, puis soutenant la canne sur un crochet en fer qui fait saillie en dehors de l'embrasure , il lui imprime un mouvement continuel de rotation pour empêcher la pièce de verre de fléchir, et de s'affaisser d'un côté ou de l'autre. Dès que celle-ci a acquis à peu près la forme et la grosseur voulues, l'ouvrier la
termine en la plaçant dans un moule en bois, formé de deux pièces que tient l'apprenti, et l'y tourne rapidement en soufflant toujours. Quelquefois cependant l'on emploie un n-toule d'une seule pièce, comme cela se pratique presque tou-
jours en France, mais ici le cas est beaucoup plus rare. Ordinairement aussi les bouteilles y ont un fond con.iplétement plat.
Dès que la bouteille a pris la forme voulue, l'ouvrier la retire du moule, et son apprenti la saisit par le cul, à l'aide d'une canne portant à son extrémité une goutte de verre fondu. L'ouvrier détache alors la bouteille de sa canne , et en
l'ouvrier souffleur prend au bout de sa canne une
forme la tête, en appliquant un corps froid, et même en laissant tomber au besoin une goutte
bouteille
d'eau sur l'endroit qu'il veut couper. Il la fait ensuite réchauffer un peu par son apprenti puis étire un fil de verre autour du collet pour le renforcer.
quantité de verre suffisante pour former une , en l'immergeant à plusieurs reprises dans le pot de verrerie, puis il souffle dans la canne, qu'il fait tourner en se guidant sur une barre de fer, tandis que l'apprenti appuie sur le
La bouteille est alors terminée, et il ne reste plus qu'a la porter dans le four à recuire, qui, tan-