Annales des Mines (1843, série 4, volume 4)
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NOTICE SUR LA FABRICATION 6o6 et de hauteur variable suivant l'épaisseur à.donner à la glace, entre lesquelles on coule le verre. On aplanit ensuite la surface de la masse coulée lorsqu'elle est encore à l'état de mollesse, à l'aide d'un rouleau creux en fonte alesée à axe en fer de
cr,52 de diamètre qui s'appuie sur les règles en fer latérales, et pèse de 3oo à 45o kilogrammes, selon la grandeur et l'épaisseur des glaces coulées; on pousse ensuite la glace et la table qui la supporte dans un four à recuire préalablement chauffé au rouge sombre, où on la laisse se refroidir très-
lentement. Polissage des glaces.Les glaces soufflées ou coulées doivent être polies avant d'être soumises à l'étamage. Ce polissage exige un dégrossissage préalable qui s'exécute en frottant deux glaces. l'une contre l'autre avec l'intermédiaire de sable de rivière ou de quartz étonné et pulvérisé, ou bien
même simplement de granit bocardé; à cet effet, les glaces sont fixées avec du gypse sur des plateaux de calcaire lithographique que l'on tire de Nuremberg. Une roue hydraulique imprime un mouvement de va-et-vient aux plateaux supérieurs qui sont susceptibles de tourner sur eux-mêmes, et glissent sur les plateaux inférieurs qui sont fixes. Le seul travail de l'ouvrier consiste à imprimer de temps en temps un mouvement de rotation aux plateaux supérieurs, et agiter sur les plateaux inférieurs avec une truelle en bois un mélange d'eau et de sable. Il va sans dire que l'on doit employer des sables de plus en plus fins, à mesure que l'opération avance.
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DU VERRE EN BOHÊME.
Un seul ouvrier peut desservir deux grandes glaces, ou bien quatre petites. Le polissage des glaces dégrossies s'exécute en les faisant frotter avec une rangée de petits pla-
teaux de calcaire de Nuremberg, au nombre de quatre ou de huit, suivant la grandeur des glaces à polir, et garnis, sur la partie frottante ,de feutre enduit de colcothar. Étamage des glaces.Pour étamer les glaces, on se sert d'une grande plaque de calcaire lithographique de Nuremberg bien polie, sur laquelle on étend d'abord une feuille d'étain à l'aide d'un tampon en bois, puis on la nettoie avec une patte de lièvre, et on y verse du mercure en excès que l'on étend avec la même patte, jusqu'à ce que la feuille soit entièrement amalgamée.,
Pendant cette opération, une partie du mer-
cure s'écoule, et est recueillie dans une table à rebords qui supporte la plaque de calcaire. On fait ensuite glisser la glace à étamer sur le
bord de la pierre lithographique, et on finit par la coucher sur la feuille d'étain qui s'y attache. On recouvre alors la glace avec des plateaux de calcaire lithographique (enveloppé de toile pour ne pas la rayer), afin de la débarrasser, par pression, de la plus grande partie du mercure excédant.
24 heures après, on enlève le tout, et on porte la glace à l'étage supérieur de l'atelier, où on la place sur des trumeaux d'abord horizontaux, que l'on incline ensuite peu à peu jusqu'à ce que la glace
ait pris une position verticale. Elle reste encore ainsi quelques jours et peut alors être livrée au commerce.
La durée totale de l'étamage 'varie de 2 à 4 semaines, suivant la grandeur des glaces à étamer.
Tomo IF, 1843.
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