Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)

RECIIERCIIES SUR LA COMPOSITION DES GAZ

Haut-fourneau au coke de Pont-l'Évéque. 10 Au gueulard , 29 jours après la mise en feu, le four à gaz étant en roulement. A charge haute, l'étain fond; le plomb ne fond pas : la température est donc comprise entre 228' vt 33o°. A charge basse, le plomb et le zinc fondent, mais l'antimoine ne fond pas : la température des gaz est donc comprise entre 3600 et 4300. 2° Au ventre ( la composition des gaz est représentée par les résultats des analyses 18-19). Un morceau de cuivre rouge, solidement encastré à l'extrémité d'une tige de fer, fond après un quart d'heure de séjour dans le fourneau. La fonte blanche se désagrége , mais ne fond pas. Le fer est chauffé au rouge cerise clair quand on le retire; en l'examinant après l'avoir trempé on a reconnu qu'il était recouvert sur i millimètre environ d'épaisseur d'une couche aciéreuse. o'°,67 au-dessus de la tuyère( gaz n° 17) , 30 le cuivre, l'or fondent facilement. Une baguette de fer rond, de 9 millimètres de diamètre, reste plongée dans le fourneau, sur une longueur d'environ i mètre, pendant 15 minutes; on la retire chauffée au blanc naissant et donnant quelques étincelles à l'air, mais sans être déformée; elle est recouverte d'une couche aciéreuse. La porcelaine n'éprouve aucun changement. 4° A o',29 au-dessus de la tuyère (gaz n° i6), une baguette de fer rond, de 9 millimètres, fond

complétement sur une longueur de 0020, en

moins d'une minute et demie. Retirée après 3/4 de

23 minute, elle n'est pas encore fondue, mais elle est DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.

chauffée au blanc soudant et donne des étincelles à l'air.

Ces deux expériences ont été répétées, et ont reproduit les mêmes résultats.

5° A la tuyère, la même baguette de fer

rond, de 9 millimètres de diamètre, introduite

dans le fourneau sur om,3o de longueur, fond en moins d'une demi-minute. Là porcelaine y fond aussi presque instantanément. Les expériences qui précèdent montrent déjà que la température des hauts-fourneaux au coke est notablement plus élevée que celle des fourneaux au charbon de bois dans les mêmes zones

de l'appareil. La différence , est surtout très-

considérable entre les températures des gaz essayées au gueulard. et elle l'aurait été encore davantage, si l'on ne soustrayait pas une partie du courant de gaz, au milieu de la cuve du fourneau au coke, pour alimenter les fours de mazerie. Ces différences de température sont en rapport, comme je le montrerai bientôt, avec les diffé-

rences qu'on observe dans la composition des gaz pris dans les mêmes régions des deux espèces de fourneaux. Pour pouvoir faire la comparaison des fourneaux au charbon de bois et des fourneaux au coke, j'ai réuni, dans les tableaux quisuivent, les résultats des analyses faites sur les gaz des hauts-fourneaux dé Vienne et de Pont-l'Évêque, et j'ai rapporté, pour chaque composition, la proportion de chacun des éléments du mélange gazeux à un même volume (ioo) du seul élément invariable, l'azote ; on peut