Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ
acide carbonique ; en faisant la correction et prenant la moyenne des deux analyses qui précèdent, on trouve pour la composition du gaz Acide carbonique.
Oxyde de carbone Hydrogène Hydrogène sulfuré Azote
.
0,73 33,54 1,47 0,16 64,10 100,00
Il est probable qu'il existait dans ce gaz du générateur une certaine quantité de soufre à l'état de sulfure de carbone, mais je n'en ai pas déterminé la proportion. J'ai constaté seulement qu'on n'y trouvait pas de soufre libre, en faisant passer les gaz à travers un long tube de verre ; il ne s'est pas condensé de soufre sur les parois de ce tube. La présence de l'hydrogène sulfuré dans les gaz du générateur est un fait scientifique remarquable , et dont il est difficile de se rendre compte
d'après le peu de stabilité qu'on attribue à l'hydrogène sulfuré. On admet, en effet, que ce gaz est décomposé par la chaleur seule. ici, on le voit se former sous l'influence d'une température trèsélevée, et on ne peut expliquer sa présence que par la réaction de la vapeur d'eau contenue dans l'air atmosphérique sur le sulfure de fer du coke, à une faible distance de la tuyère du générateur. 11 est intéressant de rapprocher ce résultat de celui que j'ai indiqué pour les hauts-fourneaux, On l'on ne trouve pas une trace de composés sulfureux, sauf dans le voisinage dela tuyère. Cette différence dans les résultats tient bien certainement à la présence, dans
le haut-fourneau, d'une grande quantité de fer métallique qui absorbe la totalité du soufre. Ce rapprochement montre aussi quel est le procédé
DES FOYERS MÉTALLURGIQUES,- ETC-.
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qu'il conviendra de suivre pour obtenir des gaz dépouillés de soufre avec des combustibles sulfu-
reux. En mêlant au lit de fusion préparé pour
le générateur, soit une certaine quantité de riblons, soit des battitures ou des scories de forges
mêlées avec de la chaux, on retiendra tout le soufre en combinaison, soit dans le laitier à l'état de sulfure de calcium, soit dans la fonte obtenue. J'aurais désiré pou voir faire des expériences ana-
logues à celles qui précèdent avec les différents combustibles minéraux, 'mais le temps dont je pouvais disposer ne m'a pas permis de pousser plus
loin ces recherches, dans le cours de cette campagne. Cependant la transformation des divers combustibles en gaz susceptibles d'être employés dans les opérations métallurgiques est une question déjà suffisamment étudiée pour qu'on puisse énoncer quelques principes généraux sur la composition des gaz produits et sur la manière la plus avantageuse d'opérer la transformation. Je vais exposer brièvement ma manière de voir à ce sujet. Les expériences qui précèdent, celles que j'ai faites antérieurement sur le charbon de bois et le bois en nature (*) , et snr les gaz des hauts-fourneaux, ont prouvé (et je dois rappeler ici que ce fait n'avait pas encore été démontré avant mes expériences (-")) qu'en brûlant le charbon en co(*) Annales des mines, t. XX, p. 467, 3' série. t. III, p. 207, 4' série. Idem, (**) Il était impossible de prouver, par des considérations à priori, que l'oxygène atmospherique, en traversant une couche épaisse de charbon, devait être coin-
piétement changé en oxyde de carbone. Comme la
formation de ce «raz produit une absorption de chaleur et qu'on ignore la température à laquelle elle cesse d'a..