Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ
lonne suffisamment épaisse dans un fourneau à cuve, par un courant d'air forcé, on transforme
complétement l'oxygène de l'air en oxyde de carbone. La composition des gaz obtenus avec du carbone supposé pur peut être calculée d'avance. Us renfermeraient : oxyde de carbone, 34,43; azote, 65,57. Si l'on emploie un combustible qui contienne
des parties volatiles, il éprouvera une véritable distillation avant d'arriver dans la zone de combustion. Si la hauteur du générateur de gaz est suffisante, la distillation s'opérera dans une atmosphère formée d'oxyde de carbone et d'azote. La composition des gaz produits avec les différents combustibles se déduirait donc de celle des gaz produits par leur distillation en vases clos, si l'on connaissait en même temps le poids du charbon, résidu de cette distillation, et le volume des gaz produits. Il suffira de transformer le charbon en oxyde de carbone, d'y ajouter l'azote correspondant et les gaz de la distillation. On ramènerait ainsi la détermination de la composition des gaz produits avec les différents combustibles dans des générateurs, à de simples expériences de laboratoire, qui peuvent se faire avec beaucoup plus de facilité que les premières. C'est à l'expérience à nous faire connaître la
meilleure forme intérieure des générateurs de gaz. L'air devra, dans tous les cas, traverser une épaisseur suffisante de combustible, afin que son
voir lieu, on ne pouvait pas savoir à l'avance quelle serait la proportion d'acide carbonique changée en oxyde de carbone. L'expérience directe était nécessaire pour décider la question.
DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.
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oxygène soit complétement chargé en oxyde de carbone. La plupart des fourneaux à cuve pourront vraisemblablement servir à cet usage, mais la condition essentielle de leur emploi comme générateur de gaz, c'est que les cendres du combustible s'y fondent complétement. Il suffit d'avoir fait marcher pendant quelques heures un genérateur à tuyères, pour se convaincre de l'impossibilité d'obtenir un roulement tant soit peu régu-
lier, sans la fusion complète des résidus de la combustion (*).
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Les premiers générateurs de gaz qui aient été établis , et les seuls, à ma connaissance, qui fonctionnent régulièrement en ce moment en France, sont ceux dont on se sert dans les usines de la compagnie d'Audincourt depuis les expériences qui y ont été faites en 1842. Trois générateurs de gaz, ne consommant que des braises et des menus de halle, sont maintenant en roulement continu et régulier dans ces usines. L'un d'eux, établi à Audincourt à la fin de 1842, sert à chauffer un four à tôle, et depuis le mois de septembre 1843, époque
à laquelle il a été remis en feu, il a produit en moyenne, par chaque mois de roulement, 3o.00o k de tôles fines ,avec une consommation de 24 hectolitres (432 kil.) de fraisil par 24 heures. Deux autres
générateurs établis, l'un à Audincourt, l'autre à Bourguignon, chauffent au blanc deux fours à réC) Si le fourneau à cuve avait une très-grande largeur, il ne serait pas absolument nécessaire de fondre les cendres du combustible. Le générateur de gaz de Kcenigshütte (Silésie) , sur lequel M Debette , élève ingénieur des mines, m'a donné des renseignements précis, se trouve dans ce cas,