Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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86 RECIIERCHES SUR LA COM POSITIOe DES GAZ verbère, clans lesquels on soude des trousses des-
tinées à la fabrication de tôles du poids de 3oo 5oo kil. La fabrication des grosses tôles d'Audincourt est entièrement fondée sur l'emploi des générateurs de gaz et des combustibles auparavant sans emploi dans ces usines. Les fours à souder sont établis comme celui dont j'ai donné le plan (Annales des mines , t. p. 21o). Le générateur A (fig. 5, Pl. H) est accollé au four, de façon à ce que les gaz ne perdent aucune partie de leur chaleur sensible, en arri-
DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.
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Le générateur à grille, dont j'ai indiqué le principe (*) , n'a pas encore été essayé. Son établissement aurait exigé des frais plus considérables que le générateur à tuyères. La chambre à air, à
double porte, serait établie de la même manière
que l'appareil imaginé par M. Cabrol pour chauffer et désoxygéner partiellement l'air qu'il lance dans
les hauts-fourneaux. L'emploi de ce générateur pourra présenter des avantages pour des combus-
tibles très-chargés de cendres, dont la fusion serait difficile dans le générateur à tuyères , et
vant devant la caisse c, qui projette de l'air chauffé
peut-être pour des houilles très-grasses. C'est à
à 3000. La forme du générateur est celle d'un petit haut-fourneau dont la, cuve serait prismatique. On charge le combustible par un cône en briques D de om,go de hauteur, qui reste fermé
l'expérience à décider cette question.
dans l'intervalle de deux charges.
L'air est lancé dans le générateur par deux tuyères t,11 placées du même côté du creuset. On ajoute pour chaque hectolitre de fraisil, i litre de crasses de forges et 1/2 litre (l'argile, qui suffisent pour donner un laitier bien liquide. La consommation en braise et fraisil est de go à too hectolitres ( .600 à 1.800 kil.) de braise et de fraisil pendant 24 heures. La proportion de fer qu'on soude pendant le même temps dans chaque four à réverbère est de 3.800 à 4.000 kilogrammes.
Je me contente d'indiquer ici, d'après les renseignements que M. Page, ingénieur de la compa-
gnie, a bien voulu me communiquer, les principales circonstances du roulement de ces générateurs
de gaz. J'espère pouvoir en donner bientôt une description tout à fait complète. Il sera d'autant plus intéressant de porter ces procédés à la connaissance du public, qu'ils ne sont pas brevetés.
L'emploi simultané de la vapeur d'eau et de l'air, comme agents de combustion, dans le générateur, présente l'avantage de donner-des gaz plus riches en principes combustibles que l'emploi de l'air seul , et dont la chaleur propre est assez faible,
à la sortie du générateur, pour qu'on puisse les conduire au loin, sans perte notable de chaleur, et les réchauffer à chaleur perdue avant, de les brûler. Mais j'ai montré (**) qu'on ne pouvait pas injecter cette vapeur à la même hauteur et par les mêmes orifices que l'air atmosphérique dans un générateur à tuyères, à cause du refroidissemen t qui se
produit dans la partie inférieure du foyer et qui, en empêchant d'une manière absolue la fusion des
cendres, rendrait le roulement de l'appareil impossible. L'introduction de la vapeur par des orifices particuliers situés à 4o ou 5o centimètres au-dessus des tuyères à air, permettrait d'augmenter la richesse des gaz en principes combustibles, C) Annales des mines, t. XIX, p. 463. Cl Annales des mines, t. III, p. 223 ét 258.