Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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DES BOUCHESDU--1111ÔNE.
idmoiREs SUR LES LIGNITES
la quantité de ces divers sulfates, on n'a qu'à comparer les quantités, des .diverses bases importées dans le combustible altéré. Le carbonate de chaux et l'argile ont été multipliés par 8 fois leur
ancienne dose, tandis que l'oxyde de fer a été multiplié par 02; l'attaque du combustible a donc
été faite par un mélange de sulfate de fer, d'alumine et de chaux, dans lequel le sulfate de fer dominait largement, l'oxygène absorbé_ par le charbon était fourni par l'acide sulfurique qui se dégageait partie à l'état d'acide sulfureux, partie à l'état d'hydrogène sulfuré, comme l'ont observé
MM. Magnus et Trémolière, dans leurs remarques relatives à la réaction des sulfates sur les maières organiques. L'altération a donc été causée par des eaux vitrioliques pareilles à celles que l'on voit parcourir les parties superficielles des couches de charbon.
Les circonstances de l'altération des calcaires
qui encaissent le charbon sont mises à nu par d'autres analyses.
Calcaire de la mine Gros-Roche. Cale. de la mine de 4-Pans. Non altéré B. Eau et matière 0,075 bitumineuse. 0,055 Pyrites Oxyde de fer. . . 0,039 Carbon. de chaux. 0,518 de magnésie. 0,093 Argile. . . . . . 0,220 1,000
Altéré B.
Non altéré C. Altéré G.
0,010 0,007 0,061 0,807
0,035 0,004 0,957
0,041 0,004 0,005 0,938
0,115
0,004
0,012
1,000
1,000
1,000
Dans les analyses B et B', on remarque la destruction de la matière bitumineuse et de la plus sulfurique des grande partie des pyrites ; pyrites décomposées a détruit la partie bitumineuse, taudis qu'il y a eu du sulfate de chaux
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amené par le liquide acide altérant. Ce sulfate a
décomposé le carbonate de magnésie ; il s'est précipité du carbonate de chaux, et les sulfates de magnésie et d'alumine ont été entraînés par le liquide dissolvant. Lorsque la matière bitumineuse et les pyrites
ont été, au contraire , en très-faible quantité,
comme dans les calcaires C et CT, le liquide acidulé par le sulfate de fer- n'a pu dissoudre qu'un peu de carbonate de chaux à l'état de carbonate
acide et de sulfate soluble, tout en déposant un peu d'oxyde de fer. Ainsi, dans les calcaires , comme clans les charbons altérés, il y a évidente action des eaux rendues vitrioliques par la décomposition des pyrites.
Application de la théorie des moulières à l'art de la recherche des mines dé combustible. La circonstance physique la plus importance à considérer dans l'observation des moulières est qu'elles sont toujours parcourues par des eaux que les pluies abondantes font affluer plus ou moins rapidement.
.Si l'on remarque que les eaux sont, à leur arrivée, très-riches en oxygène , et qu'après leur passage à travers la mine carbonifère, elle sont chargées de sulfates de chaux et de fer; on demeurera convaincu de l'exactitude du principe que nous avons' énoncé en ces termes : Les charbons sont altérés en plus grande proportion, dans les parties où les eaux moulent plus abondamment et plus 'saturées d'oxygène. D'où il est facile de conclure que, près de la surface du sol, l'altération doit être à son maxi-