Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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DES BOUC RES-DII-RIIÔNE.
MÉMOIRE SUR LES' LIGNITES
MDM. Aussi les affleurements des mines de lignites
sont-ils si faibles et réduits à une couche charbonneuse si étroite , que jamais l'oeil d'un mineur étranger aux localités rie devinerait que ce sont là les extrémités de couches exploitées. Les parties sulfureuses, moins abondantes dans
le couches de houille, sont une des causes qui rendent moindre l'altération qu'elles éprouvent à leurs affleurements; cela est si vrai, qu'a circonconstances égales, les couches de lignites les plus pyriteuses s'altèrent davantage.
Une autre conséquene des mêmes principes est que les moulières doivent être, en général, de moins en moins considérables, à mesure que l'on atteint des parties de plus en plus profondes des couches de combustibles; de sorte que dans plusieurs couches superposées, les plus inférieures sont les moins altérées par les moulières. Cette
conséquence, par nous énoncée en 1839, a été complétement vérifiée par les travaux d'exploitafaites au grand puits de Fuveau en 1842. Quelquefois les eaux surgissent de dessous dans les mines de lignites; alors les parties plus profondes peuvent être plus altérées que celles de là surface; mais cela ne peut se rencontrer que lorsque des eaux viennent surgir dans des couches supérieures après s'être infiltrées sur les crêtes de couches qui, placées à un niveau géologique plus bas, ont néanmoins leurs affleurements à un niveau absolu plus élevé; les eaux parcourent alors un siphon renversé, et tout se passe, même dans
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Fuveau , atteintes par les sources qui , apris s'être infiltrées à travers les affleurements de la mine du
Jais, vers Peynier et Belcodène, remontent vers les couches supérieures, et se font jour auprès de Jas de Bassas et dans le vallon de Ribes , près Fuveau. Mais en se rapprochant du bas de la vallée, -et s'établissant au-dessous du niveau des sources, pareil phénomène ne peut plus se présenter; alors
on rentrera dans la situation ordinaire , qui est
celle-ci : les moulières vont en décroissant à me-
sure qu'on descend au-dessous de la surface. De ces faits , on déduit que dans les nouvelles recherches de lignites à entreprendre, il faut se guider sur les aperçus suivants : les lignites qui, de-
puis l'origine , ont été constamment placés sous le niveau des eaux non renouvelées, doivent être les moins altérés. Au contraire, les lignites placés sur les plateaux élevés, oi les eaux circulent avec le plus de facilité et se renouvellent sans cesse, doivent être fortement altérés. Outre ces indices généraux de l'existence ou de l'absence des moulières, il y a des signes géologiques, qui révèlent aussi leur position : par exemple , aux points où les moulières existent, des affaissements, dus peut-être, à l'altération et à l'amincissement des couches , ont dérangé la stratification.
ce cas, conformément à cette loi générale, que
Les moulières étant le résultat du passage des eaux, il est clair qu'elles peuvent être aussi considérées comme les voies suivies par les eaux ou pour se réunir au dedans, ou pour se déverser au
les parties lespremières atteintes par l'eau chargée d'oxygène sont les plus altérées. Ces ainsi que les choses ont lieu dans les portions des mines près de
tuent; mais le niveau des eaux de ces bassins in-
dehors, suivant qu'elles sont placées avant ou après l'espèce de château d'eau qu'elles consti-