Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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mÉmolnE SUR LES LIG NITES
En dernière analyse, En énumérant les motifs qui rendent probable l'existence géologique des couches de lignites exploitées dans la partie sud de Marignane, nous évitons de nous prononcer sur les avantages indus-
triels que ces dépôts pourraient présenter. Les couches présentent-elles beaucoup de régularité? Sont-elles terreuses et altérées? Le terrain serait-il facile à soutenir dans les excavations? Ce sont là des questions sur lesquelles nous n'osons hasarder aucune conjecture. Il est probable que les eaux sont abondantes dans cette localité, et s'il y avait possibilité d'établir une extraction sur la rive gauche de l'Arc , le sud-est de Marignane et la partie
contiguë à la bordure ouest de la route royale d'Aix à Marseille, près la Malle, sont les deux portions de terrains qui nous paraissent le plus favorablement disposées pour les recherches du système de lignite exploité. Le voisinage des étangs
près Marignane, de la grande route, et des fabriques de soude de Septèmes, près la Malle, la faible distance de Marseille, donnent à ces localités un nouvel intérêt. A la Malle, les eaux sou-. terraines seraient facilement évacuées par galeries; à Marignane , on devrait recourir aux machines
d'épuisement.
Flanc septentrional de la vallée de l'Arc. Sur l'autre flanc de la vallée de l'Arc, le système des couches exploitées reste à une trèsgrande profondeur au-dessous du sol depuis le plateau de Saint-Antonin , à l'est de la ville d'Aix, jusqu'à Bompar à l'ouest de cette ville. Les couches de beaucoup supérieures au système exploité
DES ROUCH ES-D U-RHONE.
Il
arrivent seules au jour, mais ensuite de Bompar à
l'étang de Berre, le système exploité se relève vers /a surface, et paraît à Lafare où M. Armand le découvrit en 1829 , et nous le reconnûmes en 183o vers Coudoux. A Lafare et à Coudoux les couches présentent le plongement en sens opposé à celui qu'elles offrent, au sud, vers Marignane : elles forment ainsi le fond de bateau, dans le thalweg de
la vallée ; on reconnaît encore au pont de Lafare ces grès calcaires avec oolites que nous avons déjà signalés vers la fin de la série carbonifère à Tretz, l'entrée du bourg, et à 1Viarignane , au Pas-du-Lan-
cier; ainsi les mêmes bancs se présentent dans toutes les parties du bassin; il n'y a que des varia-
tions d'épaisseur et de pureté. Jusqu'à ce jour, les travaux d'exploitation des environs de Lafàre et Coudoux ont été maintenus dans les parties superficielles où les eaux, circulant sans cesse, ont converti presque toute la masse en véritable charbon de moulière. Aussi a-t-il été trouvé plus propre à servir de désinfectant qu'à alimenter des four-
neaux; mais dans l'intérieur des couches de lignite brunâtre exploité à Coudoux on trouve des morceaux qui sont restés d'un noir comparable à
l'éclat des meilleurs lignites des environs de Fuveau.
Le calcaire qui encaisse le lignite de Coudoux est lui-même d'une texture jaunâtre et terreuse, qui l'assimile complétement au calcaire des Moulières de Fuveau ; niais dans quelques parties des travaux où le calcaire est resté plus compacte et plus bleuâtre, le lignite est aussi plus compacte et moins terreux ; aussi les accidents CIL1 calcaire et du lignite de Coudoux démontrent que les parties superficielles, jusqu'ici explorées dans ces loca-