Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
Page : Image 78
Révision de 10 janv. 2015 20:59:06, edited by Anonymes
DE QUELQUES MÉTAUX.
SUE. LES DENSITÉS
154
155
Étain.
A rgent. Etain fondu
Nous n'avons pas trouvé les mêmes résultats pour l'argent.
...... . Id. écroui très-rnince au marteau à 1 mill.
10,3731 10,5303
Argent fondu, allié à 1/9 de son poids de cuivre. Icl, laminé à froid, id.
10,1025 10,2530
Argent fin, fondu en un culot
Ce morceau n'a pas été recuit.
Le même, recuit et légèrement oxydé à sa surface.
10,1902
Le même, recuit et trempé
10 , 590
Un flan de pièce de 5 francs, recuit et décapé. Le même flan, frappé au balancier.
10,2551 10,2551
L'argent fondu, pur ou allié à son neuvième de cuivre, est donc plus léger que l'argent laminé. Le recuit a diminué la pesanteur spécifique et la trempe l'a encore diminué davantage.
Enfin, le balancier, en frappant la pièce, n'a fait que déplacer les molécules, en durcissant la matière, sans en resserrer le grain. Enfin, nous citerons quelques expériences sur le zinc, l'étain et le plomb. Zinc. Zinc fondu ( provenant de fonte de rognures ).
.
Zinc laminé, un peu oxydé à la surface.
.
.
.
7,1722 7,0491
Ces deux expériences sont peu concluantes, vu l'état d'impureté dans lequel se trouvait le métal, je les cite seulement pour mémoire.
Id.,
autre morceau
7,3008 7,2851
Le premier morceau écroui de moitié de son 7,3008
épaisseur.
L'écrouissage n'aurait en rien altéré le grain de
l'étain, qui, du reste, conservait après le travail toute sa malléabilité. Plomb.
Plomb fondu.
.
.
Le même, battu au marteau. Rognure de feuille de plomb laminé
11,3419 11,2956 11,3159
Il y a ici une légère différence entre le plomb fondu et le plomb travaillé; mais, d'une part, la rognure n'était peut-être pas de même nature que l'autre morceau, et, quant à celui-ci, outre qu'il présente peu de différence dans ses deux états, je ne pense pas qu'un seul essai puisse infirmer le principe généralement admis que le travail ne fait qu'en déplacer les molécules sans aucune altération. On pourrait conclure de tout ce qui précède que :
i° Dans les divers cuivres, ceux dont les poids spécifiques sont les moindres, sont les plus malléables. Leur finesse n'est qu'apparente. 20 Dès qu'un métal a été pénétré par le laminage , en ternie de métier, lorsqu'il a porté dans toute son épaisseur, son poids spécifique de métal fondu cesse pour faire place à celui de métal laminé , qui reste ensuite le même , quelle que soit son épaisseur, ou , si je puis m'exprimer ainsi plus exactement, quelle que soit sa minceur. 3' L'écrouissage des métaux, à moins d'un cer-