Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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SUR LA FABRICATION
subit d'autre préparation qu'un triage grossier et un cassage en morceaux de moyenne grosseur. On a soin d'écarter tous ceux qui renferment de la galène.
DU ZINC EN BELGIQUE.
20.3
- Consistance et production des usines à zinc en Belgique.
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La blende est grillée dans des fours analogues aux fours de calcination qui servent pour la calamine ; on lui fait subir deux grillages successifs qui ne diffèrent entre eux qu'en ce que la blendei déjà grillée une fois, est concassée en morceau*
de la grosseur d'une noix. La température du fourneau est le rouge-blanc au centre de la masse. On passe en 24 heures 4.800 kil, de blende , qu'on
fait sortir du fourneau en 4 tirages de 1.200 kil.
chaque. On dépense 1.200 kil, de houille en 24 heures, soit 3oo pour chaque grillage par 1.200 .kil, de blende, ou en tout 5o kil. de houille pour loci de blende grillée. Le minerai ainsi obtenu est imparfaitement grillé ; aussi ne rend-il que 19 à 20 p: ioo. 11 paraît que dans la même usine on a obtenu des résultats tout différents en suivant un autre procédé de grillage; le minerai, toujours en morceau*, était d'abord grillé dans le fourneau à cuve, puis réduit en poudre et grillé au four à réverbère. Le minerai rendait alors 3o p. ioo de zinc.
Aujourd'hui la blende et la calainine sont, après le grillage ou la calcination, réduites en poudre sous des meules en fonte mises en mouvement par une machine à vapeur. Les deux substances sont ensuite traitées ensemble au four de réduction.
Le minerai grillé et broyé revient moyennement à 3o francs les l000 kil.
Les usines établies en Belgique pour le traitement du zinc sont toutes assez récentes. Elles sont au nombre de six. Quatre d'entre elles appartiennent aujourd'hui à une société, dite Société de la Vieille-Montagne, du nom que porte le gisement de calamine qu'elle exploite. La concession de ce gisement fut, comme nous l'avons déjà dit, adjugée en 1806 au sieur Dony.
Jusqu'à cette époque, le minerai de la VieilleMontagne n'avait été employé que pour la fabrication du laiton , et les premiers essais de réduction directe furent tentés, par le concessionnaire, dans l'usine existant encore aujourd'hui au fan--
bourg Saint-Léonard, à Liége. En 8i3, 1819 et 1824, M. Mosselman acquit successivement de M. Dony, , de son associé M. Chaulet, et des héritiers du premier, la concession , les usines , ateliers et dépendances ,de leur exploitation. Tous les droits de propriétanrent transférés, en 1837, à une société anonyme sous la dénomination de Sobiété des mines et fonderies de zinc do la Vieille-
Montagne; le fonds social était fixé à 5 millions de francs, et la durée limitée à 18 ans. Cette société possède les usines suivantes
1° L'usine de Saint-Léonard, la plus ancienne de toutes ; elle se compose aujourd'hui de 20 fours
de réduction , de 4 fours à cuire les creusets, et 2 fours à briques , de 2 moulins mus par des chevaux, pourle broyage de la calamine qui arrive calcinée, Mais encore en morceaux, de la Vieille-Montagne; d'un atelier complet (fle bri-
Société de la Montagne.