Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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DU ZINC EN BELGIQUE.
SUR LA FABRICATION
Ces tableaux nous montrent qu'en 1839, la calamine calcinée a rendu 31,04 p. too de zinc, et que pour ioo kil, de zinc , on a employé 641',12
de revient de la tonne métrique de zinc 3oo fr.; le prix de vente a atteint dans ces dernières années le chiffre de 1.000 fr. On peut juger par là du bénéfice énorme qu'ont fait les usines belges.
de combustible (pour la réduction seule) et 320 k.
de calamine calcinée provenant de 427 kil, de calamine crue ; la calcination a exigé à elle seule
Pour les usines de Corfali et de Prayon, nous n'avons pas les éléments du prix de revient, mais il paraîtrait que dans la première il est à peu près
29'59 de charbon. Donc, pour ioo kil, de zinc en lingots, on a employé 670',71 de houille. En 184o , 100 kil, de zinc ont exigé., pour la réduction, 6o31,2o de charbon et 326,5o de calamine calcinée correspondant à 435,3o de cala-
le même qu'à la Vieille-Montagne, et que dans la seconde, on peut approximativement l'évaluer au double.
mine crue; la calcination a dépensé 3o kil. de charbon. Donc, pour ioo kil. de zinc, on a em-
Dans son mémoire sur la fabrication de zinc en Comparaison ), M. Gallonon u procédé belge i et du compare le procédé qu'il décrit à celui qu'on cm- procédé silésien.
Silésie (7-1nnales des mines, t.
ployé 633 kil. de houille. En rapportant, pour l'année 184o , les dépenses
ploie en Belgique. Cette comparaison peut être maintenant faite avec plus d'exactitude, puisque nous avons pour l'une et pour l'autre méthode les
aux i.000 kil, de zinc brut et aux journées de four, on trouve Pour 1000 k. de zinc.
Pour Une journée de four.
éléments nécessaires. Je me contenterai ici de faire les remarques suivantes
Calamine calcinée. . 3.265,00 35,23 960,00 10,33 Houille. 6.030,20 136,79 1.767,00 40,11 Creusets. 4,35er. 8,71 14,75cr. 29,71 k.
Briques réfractaires.
Terre réfractaire. Fonte Fer et acier Main -d'oeuvre.
Frais divers.
.
.
6,02 6,56
i° Dans les plus grands fours de Silésie (les
k.
3,01 1,64 14,71
1,76 1,92 n
fours de 20 moufles), on ne traite que 5oo kilog. de calamine en 24 heures, et on obtient 15o kil. de zinc. En Belgique, dans le même temps, on traite i .000 kil., et on obtient 3oo kil. de zinc. Il en résulte que l'économie de main-d'uvre n'est pas aussi forte dans le procédé silésien qu'on pourrait le croire. 2° Dans ce procédé, le zinc a toujours besoin d'être refondu ; en Belgique, on livre au commerce une grande quantité de zinc brut coulé en lingots dès qu'il est recueilli. 3' On prétend qu'on ne peut charger dans les moufles que du minerai concassé en petits morceaux. Dès lors le procédé cesse d'être avantageux Tome F, 1844. 19
0,88 0,48 4,31 0,66
2,35 44,04 3,38
12,41
270,86
79,41
275
bics; ils n'ont certainement pas dépassé 3o fr.; en admettant ce dernier chiffre, on a pour prix
0,99
Il faudrait, pour avoir le prix réel des r .000 kil. de zinc, ajouter aux dépenses ci-dessus ce qui est relatif aux frais généraux. Or, la production des trois usines de la Vieille-Montagne a monté, en 184o , à 4 millions de kilogrammes de zinc en lin-
gots; les frais généraux rapportés aux mille kilogrammes de zinc devaient donc être assez fai-
AM,