Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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SUR LA FABRICATION
donc déjà à 34 fr., non compris la main-d'oeuvre et le combustible. A Prayon , on évalue qu'il faut 5 p. loo de
charbon pour la refonte du zinc; qu'il y a 2 p.
oo de perte par évaporation, et 6 p. Io° en
crasses, d'où on retire environ la moitié du zinc. La dépense totale de la refonte est de 4 francs par too kilogrammes. Les lingotières employées pour couler le zinc refondu sont tout à fait Pareilles aux grandes lingotières découvertes que nous avons décrites et figurées à propos de la réduction. On donne aux lingots des épaisseurs différentes , de manière à faire varier leur poids de ro à 24 kil., suivant le nombre de feuilles qu'on veut obtenir. Pour les feuilles les plus fortes , on a des lingotières spéciales où on peut couler 34 kilogrammes de zinc à la fois.
Les plaques et les feuilles à laminer sont réchauffées dans un four dormant analogue à ceux qu'on emploie pour la tôle de fer. La sole a im,8o de long sur im,5o de large ; elle est surmontée
d'une voûte dont l'axe est parallèle à sa plus grande longueur, et qui se raccorde avec une autre voûte construite au-dessus de la chauffe. Un pont sépare la grille de la sole ; il n'y a qu'un seul rampant placé à l'extrémité de cette dernière, au-dessus de la porte par laquelle on introduit la charge. Cette porte a les mêmes dimensions que
la section intérieure du fourneau, c'est-à-dire im,5o de large et om,5o de hauteur sous clef. Le fourneau est tout entier construit en briques qui n'ont besoin d'être très-réfractaires que dans la chauffe et les parties voisines. Une plaque de fonte
ancrée sur le derrière du fourneau est disposée
DU ZINC EN BELGIQUE.
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pour recevoir la trappe également en fonte qui
sert à fermer l'ouverture du fourneau. Sur la
sole reposent quatre barres de fer également espacées qui s'étendent sur presque toute sa longueur et ont orn,04 d'épaisseur et om,o8 de large; elles ne sont pas fixées à la maçonnerie; aussi quand elles sont trop chaudes, on peut les sortir pour les faire refroidir. On commence par placer sur les barres de fer quatre à cinq piles de lingots qui s'élèvent jusqu'au sommet de la voûte. On les laisse dans le four un temps variable suivant sa température, en moyenne, pendant une demiheure. Quand on opère sur du zinc qui n'a pas été refondu, on le chauffe plus qu'il ne faut pour le laminer,, puis on le laisse refroidir. On prend la même précaution avec le zinc provenant des poussières. On dégrossit les plaques une à une, puis on les recoupe à une longueur déterminée à l'aide d'une cisaille dont nous parlerons plus loin. A l'usine de Tilfl on commence par préparer ainsi toutes les plaques de zinc qui seront complétement laminées dans les 24 heures, en leur donnant des dimensions variables suivant les échantillons qu'on veut obtenir. On réchauffe ensuite de 7 à 12 feuilles à la fois en les plaçant à plat et au-dessus les unes des autres sur les barres de fer qui recouvrent la sole; on les met ordinairement très- près de la porte, et on ouvre celle-ci quand le four s'échauffe trop, afin de le refroidir. Le réchauffage des plaques dure à peu près de Io à 25 minutes. Cette chaude est le plus souvent suffisante pour obtenir les feuilles demandées dans le commerce. Les cylindres des laminoirs sont en fonte; ils ont, suivant les localités et suivant leur temps de service, de 3o à 4o centimètres de diamètre. A