Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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CHIMIE.
l'appareil soit remplacé par de l'air. Après avoir laissé refroidir l'appareil, on l'essuie et on le pèse. La perte de poids indique avec beaucoup d'exactitude la quantité d'acide carbonique contenue dans la matière. Nous verrons tout à l'heure comment ce résultat conduit à la quantité de carbonates alcalins renfermés dans la soude ou la potasse. La potasse et les soudes du commerce peuvent contenir des carbonates terreux, du sulfure, du sulfite et des hyposulfites, des alcalis caustiques et de l'eau: on s'assure de la présence de ces substances de la manière suivante.
i. carbonates de terres alcalines. Sur un échantillon de la potasse ou de la soude, réduite en poudre, on verse de l'eau de pluie chaude. S'il se dissout parfaitement ou qu'il ne reste que peu de flocons insolubles, on peut être assuré de l'absence des carbonates terreux ; mais s'il reste une poudre blanche qui, après avoir été lavée, fait effervescence avec les acides, cela démontre la présence du carbonate de chaux ou de magnésie. Dans ce cas, on dissout une quantité pesée dans l'eau de pluie chaude; on filtre; on lave le résidu, et on introduit la partie filtrée (qu'on concentre au besoin) dans le petit ballon A, pour procéder comme on l'a dit plus haut. 2. Sulfites et hyposulfites. On ne les rencontre que dans la soude et jamais dans la potasse.
On s'assure facilement de leur présence en colorant environ 2 onces d'acide sulfurique étendu avec du chromate de potasse, et en y ajoutant un peu de la soude à examiner, de manière toutefois que le liquide reste encore acide. Si la couleur jaune rougeâtre du liquide devient verte, cela indique que les sels en question s'y trouvent. Le
EXTRAITS.
377 sulfure de sodium détermine, il est vrai, le même changement de nuance; mais dès que cela a lieu,
on peut toujours admettre qu'il s'y trouve aussi de l'hyposulfite de soude. On découvre aisément les sulfures alcalins en humectant la potasse ou la sonde avec une solution de carbonate d'ammoMaque ; il se dégage alors du sulfhydrate d'am-
moniaque, reconnaissable à son odeur et à sa propri&é de noircir un papier humecté d'une solution
d'acétate de plomb. Si l'un ou l'autre de ces mélanges se trouve dans le produit, on y ajoute une pincée de chromate de potasse, avant de procéder à la détermination de l'acide carbonique.
3. Potasse et soude caustiques. On délaye p: du produit avec environ 3 p. de chlorure de baryum dans l'eau bouillante; après avoir agité, on essaye une partie de la liqueur filtrée avec un papier curcuma. S'il brunit, cela indique la présence de la potasse caustique. Il faut, bien entendu , que le chlorure de baryum soit parfaitement neutre et en excès. S'il y avait en même temps
des sulfures alcalins, on n'aurait pas besoin de chercher les alcalis caustiques, ceux-ci se trouvant toujours en présence des sulfures. Si les produits renferment l'un ou l'autre de ces alcalis caustiques, on broie l'échantillon pesé, destiné à l'essai , avec 3 ou 4 p. de sable quartzeux pur; on y mélange i /3 de carbonate d'am-
moniaque réduit en poudre ; on introduit la
poudre dans une petite capsule, et après avoir humecté le mélange, on l'abandonne pendant quelque temps ; puis on chauffe jusqu'à ce que l'eau et
le carbonate d'ammoniaque soient entièrement chassés.
Dans le cas où le produit renferme, outre de