Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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f RIMIE.
ils sont très-solubles dans une dissolution froide de
carbonate d'ammoniaque , et si on en sature cette dissolution, il y a aussitôt commencement de séparation d'un sel double de carbonate d'ammoniaque et des carbonates indiqués, et même en quantité telle, qu'au bout de quelques heures, il ne reste plus que très-peu d'oxyde en dissolution. Ainsi s'expliquent les observations de plusieurs chimistes ; suivant eux, l'yttria , comme ils l'appellent, se dissout tantôt en abondance , tantôt à peine dans le carbonate d'ammoniaque; suivant eux encore, les sels de ces oxydes ont une saveur sucrée et les sulfates se dissolvent avec plus de difficulté dans l'eau chaude que dans l'eau froide, sans pourtant former avec le sulfate de potasse des sels doubles qui sont insolubles dans une dissolution saturée de ce dernier. Si on réserve le nom d'yttria à la plus énergique de ces bases, qu'on nomme celle qui vient ensuite oxyde de terbium, et que la plus faible reçoive la dénomination d'oxyde d'erbium, voici les différences caractéristiques qui distinguent ces trois substances : Le nitrate d'yttria est extrêmement déliquescent ; la dissolution du nitrate de terbium, qui a une couleur rouge pâle , s'évapore bientôt en laissant une masse cristalline rayonnée, qui ne change pas à l'air à moins qu'il ne soit très-humide. Les cristaux de sulfate d'yttria sont incolores et restent clairs et transparents durant une exposition de plusieurs semaines à l'air et à une température de 86° F. à 158° F., tandis qu'une dissolution de sulfate de terbium donne, par l'évaporation à une basse température, un sel qui s'effleurit aussitôt en formant une poudre blanche. L'oxyde de terbium, dont les sels ont une couleur rongea-
EXTRAITS.
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tre , paraît être incolore à l'état de pureté comme l'yttria. L'oxyde d'erbium se distingue des deux premiers en ce que, chauffé au contact de l'air, il prend une couleur jaune-orange foncée ; il perd cette couleur avec une faible diminution de poids, lorsqu'on le chauffe dans du gaz hydrogène, et c'est à la présence de l'oxyde d'erbium que l'yttria doit sa couleur jaune, lorsqu'on l'obtient par le procédé indiqué jusqu'à ce jour. Il est plus vraisemblable que dans tous les cas où on a cru avoir
obtenu une yttria incolore, la prétendue yttria était formée' en majeure partie de glucine, du moins avant qu'on connût le moyen de séparer complétement la dernière terre. Le sulfate et le nitrate d'erbium sont tous deux incolores, bien que la dissolution de l'oxyde dans les acides soit quelquefois jaune, et le sulfate ne s'effleurit pas.
Je n'ai pas encore pu, à la vérité, découvrir un procédé facile et sûr pour obtenir chacun de ces oxydes à l'état de pureté chimique ; mais j'engage les chimistes de s'assurer, par le moyen suivant, de l'exactitude de mes assertions Si à une dissolution d'yttria on ajoute une portion d'acide libre, et qu'on la verse alors par gouttes dans une dissolution de bi-oxalate de potasse, en remuant constamment, jusqu'à ce que le. précipité ne se redissolve plus, if *se forme en quelques heures un précipité qui doit être séparé; la dissolution restante est traitée de la manière indiquée jusqu'à ce qu'il ne se forme plus de précipité. Si alors on neutralise la liqueur par un alcali, on obtient un petite quantité d'oxalate d'yttria presque pur. Les précipités obtenus en premier lieu sont cristallins au plus haut degré et se déposent promp:
