Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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CHIMIE.
EXTRAITS.
Lion supérieurs du bismuth à l'état pur, et qu'un
métal et 1/4 p. 0/0 d'eau; je représente la composi-
acide plus puissant enlève à la fois la potasse avec
tion, d'après cela, par la formule 3 Bi + i, qui
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de l'oxyde bismuthique et un chlorure bismuthique basique qui s'y trouvent à l'état de mélange. L'oxyde qui résulte de l'action de l'acide nitrique fort, après que la réaction est terminée, ne reste point brun, mais il devient brun jaunâtre ou brun verdâtre, ce qui prouve que l'acide fortn'est pas uniquement le véhicule des matières étrangères qui s'y trouvent mélangées, mais qu'il exerce aussi à son tour une influence sur l'oxyde purifié. Je n'ai cependant pas pu réussir à préparer à volonté ces oxydes brun jaunâtre et brun verdàtre qui résultent de la réaction de l'acide nitrique sur le corps brun qui se forme en premier lieu. Pour se pro-
curer en plus grande quantité l'oxyde foncé, il faut verser une dissolution de nitrate bismuthique dans une dissolution très-concentrée de chlorite potassique. On distingue les oxydes suivants : i° Le suboxyde bismuthique , découvert par M. Vogel. Je n'ai pas réussi à obtenir cet oxyde entièrement exempt d'étain et par conséquent je n'ai pas pu le soumettre à l'analyse. La composition qu'on lui attribue, n'inspire donc pas grande con-
fiance, j'admets que l'oxyde bismuthique ordinaire est composé de Bi et que le poids atomique du bismuth est 886,9.)
2° Un oxyde brun clair qu'on obtient en versant du nitrate bismuthique dans une dissolution bouillante de chlorite potassique, qui renferme de l'alcali caustique libre. Il faut prolonger l'ébullition assez longtemps pour que l'alcali enlève tout le chlore qui y persiste opiniâtrément. Deux analyses de cet oxyde m'ont donné 88,1 p. o/o de
suppose 88,08 p. o/o de métal. 3° Un oxyde brun foncé, d'une couleur analogne à celle de l'hyperoxyde plombique, qui se forme quand on emploie dès le commencement un excès d'acide chloreux , et qu'on purifie ensuite en le faisant bouillir avec un alcali pour extraire le chlore qui y reste attaché. Cet oxyde jouit de la propriété singulière de produire, dans une dissolution de nitrate argentine, qui contient un excès d'acide nitrique, une coloration brun-foncé qui disparaît soit par une addition d'eau , soit par
une élévation de température. Il paraîtrait que l'argent se combine dans cette réaction avec une plus forte proportion d'oxygène, car l'oxyde brunfoncé du bismuth, à l'état isolé ne semble pas se dissoudre dans l'acide nitrique. Deux analyses de
cet oxyde brun foncé m'ont donné 86,6 p. o/o de métal et 1/3 pour o/o d'eau ; partant de là, on doit exprimer la composition par la formule ni+Ü.i, qui suppose 86,9 p. o/o de métal. 4° Un oxyde brun verdâtre, qui devient vert quand on extrait avec de l'acide nitrique les matières étrangères qu'il entraîne dans sa préparation. On l'obtient en traitant l'acide bismuthique, à chaud, par du chlorite alcalin. La potasse caustique donne une couleur brune à cet oxyde vert; l'acide nitrique le dissout, bien que lentement, et donne une dissolution rouge. Il se dissout dans l'acide chlorhydrique, sans dégagement de chlore; la dissolution produit un précipité jaune par l'ammoniaque. L'analyse de l'oxyde vert a donné 83,7
p. o/o de métal et 1,8 à 1,3 p. o/o d'eau. je