Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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sonde; par MM. Litton et Schnedermann. (Ann. der Chem. und Pharm., t. XLII, p. 316.) Lorsqu'on sature une dissolution de chlorure platinique par du gaz acide sulfureux, et qu'on ajoute ensuite du carbonate de soude de manière à neutraliser la liqueur, on obtient un précipité blanc ou légèrement jaunâtre, peu soluble dans l'eau froide, qui est un sulfite double de platine et
de soude. Le platine n'en est pas précipité par l'hydrogène sulfuré, par les sulfhydrates , par les alcalis ou par le zinc métallique. Il se dissout dans les sulfures alcalins et dans les cyanures par l'ébullition. Les acides le décomposent facilement à l'état
sec. Sa formule est 3NaS-i-i)t§. Si l'on dissout ce sel en excès dans de l'acide sulfurique ou chlorhydrique, et qu'on expose la dissolution à une douce chaleur, elle dégage de l'acide sulfureux et
il se précipite un sel jaunâtre NaS-1- PtS, plus soluble que le précédent.
71. Sur le CYANURE potassico-platinique; par M. Knop. ( Ann. der Chem. und Pharm.,
t. XLII, p. Ili.)
On se procure, par la voie ordinaire, du chlorure platineux qu'on dissout dans du cyanure potassique pur et récemment dissous, en ayant soin d'ajouter un excès du chlorure pour qu'il n'y ait pas de cyanure potassique libre dans la liqueur;
après quoi l'on filtre et ion évapore jusqu'à la cristallisation.
Quand on fait passer un courant de chlore dans une dissolution chaude et saturée de ce sel dans l'eau, on ne tarde pas à voir paraître de petits cristaux aciculaires rouge de cuivre, dont la
EXTRAITS.
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quantité augmente peu à peu, tellement que toute la liqueur se prend en masse. A cette époque, on interrompt le courant de chlore, car un excès de ce dernier les détruit. On fait égoutter la masse, on la presse fortement dans du papier joseph; on la dissout dans une très-petite quantité d'eau bouillante, acidulée par quelques gouttes d'acide chlorhydrique, pour détruire le cyanate et le carbonate potassique qui y restent adhérents, puis on fait cristalliser la dissolution plusieurs fois de suite pour purifier le sel. J'ai analysé ce com-
posé sous la direction de M. Wceler, et je l'ai trouvé composé de 2 at. de cyanure potassique, at. de sesquicyanure platineux et 5 at. d'eau = 2 K Gy + Pt' -Gy' 5 H. Il présente des prismes microscopiques à quatre
pans, d'un rouge de cuivre, doués de l'éclat métallique, et qui ont l'aspect d'un feutre fait avec un tissu de cuivre. Au soleil, il est demi-transparent et laisse passer la couleur complémentaire verte. Il est très-soluble dans l'eau et donne une dissolution incolore. L'alcool ne le dissout pas. La dissolution de ce sel produit, avec les sels cuivri-
ques, un précipité blanc verdâtre; avec les sels argentiques et mercuriques, un précipité blanc;
et avec les sels mercureux, un précipité bleu
foncé. Un carbonate alcalin le convertit en cyanure double. L'acide sulfurique le transforme en un corps jaune qui renferme du platine, du potassium et du cyanogène. L'acide chlorhydrique le rend jaune d'abord, puis blanc, et rouge sous l'influence de la chaleur. Quand on le chauffe, il se détruit facilement, il dégage du cyanogène, devient blanc jaunâtre et se réduit en une niasse fondue brune. Il se décompose même à la tempe-