Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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490 Traces, ,r6roolon violenLn sur hm rochet.
PHÉNOMÈNES DILUVIENS
En partant de Yiedessos pour entrer dans la
vallée de Suc, on rencontre au-dessus de la forge de Guilhe , des roches d'un calcaire cristallin, bordant le chemin, qui paraissent avoir été usées violemment par le transport des roches ; on y distingue un large sillon dont l'origine paraît due aux phénomènes erratiques : en plusieurs points, une partie de la roche est en surplomb par suite de la présence de ce sillon. Ce point remarquable m'a été indiqué par un géologue célèbre, M. de Charpentier, qui a bien
- voulu le visiter avec moi.
L'usure des roches en ce point, leur cannelure 'grossière me paraît être due à l'action du courant diluvien qui à déposé les blocs erratiques dont j'ai.
parlé tout à l'heure, blocs granitiques à grains moyens.
Quant à des stries fines analogues à celles que j'avais vues dans les Alpes, et notamment aux car-
rières de Fontanille près Grenoble, je n'en n'ai pas rencontré près de Vicdessos. Sur le chemin de Vicdessos à Auzat, près de la croix qui sépare ces deux communes, on aperçoit
bien quelques sillons sur la surface des conciles calcaires, niais je ne pense pas que ces stries assez confuses soient dues à l'action diluvienne : en ce point, les couches sont presque verticales, elles sont peu épaisses et formées d'un calcaire schis-
teux; un lit d'argile mince sépare souvent ces couches; on conçoit alors que l'action érosive ordinaire des eaux pluviales ait pu déterminer à la surface divers sillons correspondants à ces lits d'argile, d'autant plus que les sillons qui existent sont
DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ARIÉGE.
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en effet parallèles aux couches et dirigés suivant la ligne de plus grande pente. Mais si l'on ne trouve pas en ce point de stries ou de sillons qu'on puisse rapporter avec certitude
à l'action erratique, on y aperçoit des traces d'usure en masse des roches, et le relief seul de cette crête de montagne qui s'abaisse et finit à la croix d'Auzat, suffit pour indiquer qu'une action érosive violente et ancienne a beaucoup contribué à lui donner son profil actuel.
Le rocher de Montréal, dont le sommet est couronné des ruines du château de ce nom, se
Rocher isolé dc 'Montréal.
trouve au débouché de la haute vallée de Goulier et Albier, , dans la vallée de Vicdessos. Le courant diluvien venu de la vallée de Goulier,, dans la direction N.-S. à peu près (direction des couches du rocher de Montréal), semble avoir arrondi ce rocher et avoir creusé ou plutôt élargi, au pied du rocher, une sorte de col où est situé le hameau d'Olbier,, à la séparation dés calcaires et des schistes métamorphosés qui supportent la sapinière d'Olbier. Ce rocher de Montréal a été fortement usé sur une autre face, par l'action érosive des roches qui sont venues de la vallée d'Auzat; aussi est-il beaucoup plus élevé, plus abrupte du côté d'Auzat que du côté de Gaulier. Au-dessous de Tarascon, on ne voit plus guère Terrain diluvien de blocs erratiques isolés : le terrain diluvien y est ecltepoaiixnt-Antoine
représenté par une couche de blocs de différente grosseur et arrondis pour la plupart, dans l'épaisseur de laquelle l'Ariége s'est frayé son lit; on peut observer cette sorte de couche diluvienne près de Mercus , Saint-Antoine, Foix, etc. ; on y reconnaît