Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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SUBSTANCES MINÉRALES.
69. Sur la composition chimique de quelques ROCHES et MINÉRAUX de Saxe; par M. le professeur Kersten. (Annuaire des mines de Freyberg pour 1844.)
i) Minéral de Braunsdorf analogue à l'hypoCe minéral, d'un beau jaune-serin, a chlorite. été découvert, il y a un an, dans la mine de _N'eue
Ho ,fichuno. Cottes. Il forme un enduit d'épaisseur
variable dans des denses de quarz. Chauffé au rouge dans un tube fermé, il donne un peu d'eau
acide et dégage une odeur bitumineuse; quelquefois il se dégage aussi un peu d'hydrogène sulfuré
qui paraît tenir alors au mélange d'une petite
quantité de pyrites de fer; ainsi chauffé le minéral perd sa couleur et devient brun. Chauffé au chalumeau sur le charbon, il donne une trace d'un précipité blanc qui ne disparaît pas
la flamme de réduction , mais dont la nature, par suite de sa faible proportion, n'a pu être déterminée avec certitude. Fondu avec le carbonate de soude, il donne un précipité antimonial sensible ; la scorie formée, déposée sur une feuille d'argent, indique la présence du soufre ; seul il est infusible au chalumeau. Fondu avec du borax, il donne une perle transparente qui indique la présence du fer. Avec le sel de phosphore, il se décompose diffi-
cilement en laissant un squelette de silice. La
perle que l'on obtient est jaune à chaud, et incolore lorsqu'elle est refroidie. Fondu sur une feuilL de platine avec du carbonate de soude et du nitre, xl décèle la présence du manganèse.
629 Humecté avec de l'acide sulfurique et chauffé à EXTRAITS,
l'extrémité du dard du chalumeau, il indique visiblement , par la couleur de la flamme, la présence de l'acide phosphorique. L'acide muriatique l'attaque très-peu. La dissolution jaune que l'on obtient renferme du fer à l'état d'oxyde et ne précipite pas par le perchlorure d'or. Pour analyser ce minéral on fa fondu avec quatre fois son Poids de carbonate de soude. Ou a séparé la silice puis fait passer dans la dissolution, un courant d'hydrogène sulfuré qui a précipité l'antimoine à l'état de sulfure. On a ensuite peroxydé par l'acide nitrique, cherché s'il existait de la chaux dont on n'a pas trouvé de traces, et précipité l'oxyde de fer par l'a mmoniaque caustique. On a séparé« l'acide phosphorique de cet oxyde par l'ébullition avec de la potasse caustique , puis on l'a dosé par le procédé ordinaire. En résumé l'analyse
a donné, pour loo : Silice
88,50
Oxyde de fer Oxyde d'antimoine. Acide phosphorique. Eau. . . .
Acide sulfurique. . . Magnésie Oxyde de manganèse
.
5,01 3,01 2,03 1,00
traces. 99,55
De sorte que ce minéral est un mélange de phos-
phate basique de fer et d'antimoine et de silice, et provient probablement de la décomposition d'autres minéraux. Les variétés friables de ce minéral renferment beaucoup moins de silice. Sa belle couleur verte